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Conditions de la transmission du VIH




Le virus est présent dans les liquides biologiques de l'organisme des personnes atteintes:

le sang

chez l'homme: le sperme et le liquide séminal (qui s'écoule au début de l'érection)

chez la femme: les sécrétions vaginales et le lait.

C'est par l'intermédiaire de ces liquides que le VIH se transmet.

Le virus est en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les larmes ou l'urine pour qu'il puisse se transmettre par l'intermédiaire de ces liquides. Ceux-ci ne sont donc pas contaminants.

Le virus ne se transmet par aucun des gestes de la vie quotidienne:
Il ne se transmet ni par les poignées de main, ni par les caresses, ni par les baisers. Le VIH ne se transmet pas par l'utilisation d'équipements publics (toilettes, douches, piscine...). Il ne se transmet pas non plus par l'intermédiaire d'objets utilisés dans la vie courante: verres, couverts, etc.

Le VIH ne se transmet pas par des piqûres d'insectes.

Pour pénétrer dans l'organisme, le virus doit trouver une porte d'entrée:

muqueuse, lors de rapports sexuels non protégés (les muqueuses sont les membranes qui tapissent les parois internes des cavités naturelles de l'organisme: bouche, vagin, rectum...)

voie sanguine (par exemple: tranmission en cas d'utilisation d'une seringue usagée pour une injection de drogue par voie intraveineuse; transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse)

voie cutanée (en cas de blessure avec un objet souillé de sang contaminé)

4. conséquences du sida

Peut -on mesurer le coût et les conséquences du sida? Comme toute maladie, le sida a des coûts directs – liés aux dépenses pour le traitement des malades, à la recherche et à la prévention – et indirects – les journées de travail non effectuées, le coût du handicap ou de la vie perdue d'un père ou d'une mère, l'argent des médicaments qui ne sera pas utilisé à autre chose. Il paraît donc difficile de chiffrer le coût du sida, certains paramètres étant totalement subjectifs, d'autres variant d'un pays à un autre. On estime entre 31 840 et 135 690 dollars les coûts annuels de prise en charge hospitalière d'un malade aux États-Unis.

En France, où la séropositivité est prise en charge à 100 % pour les personnes bénéficiant de la Sécurité sociale, les coûts annuels de prise en charge sont, selon les évaluations de l'Assistance publique, inférieurs à 10 000 F pour un séropositif asymptomatique et non traité, de 52 000 F pour un séropositif asymptomatique mais traité à l'AZT, de 250 000 à 350 000 F pour un patient présentant plusieurs infections opportunistes. Ces chiffres sont à comparer aux quelques dizaines de dollars annuels par habitant que peuvent accorder à la santé les pays en voie de développement.

Les conséquences juridiques

Toute personne a des devoirs, dont celui de ne pas porter atteinte à la personne d'autrui, et ce quel que soit son état de santé. Lorsqu'il existe une intention manifeste de blesser, la faute est évidente et donne lieu à une condamnation. Mais les choses sont plus difficiles à établir lors de relations sexuelles; comment identifier l'intention de nuire dans un rapport mutuellement consenti? Chacun des partenaires s'expose sciemment au risque quand, de son plein gré, il a une relation non protégée. Le droit ne peut apporter de réponse tranchée, sinon en termes de responsabilisation des partenaires et en reconnaissant l'impossibilité de faire reposer la responsabilité de la prévention sur les seuls séropositifs.

 

5. Protection

Le VIH est fragile, sensible à la chaleur et à l'action de divers antiseptiques; le plus puissant est l'eau de Javel. Le risque de transmission du virus est nul dans les conditions de vie usuelles avec un sujet séropositif.

Les précautions concernent surtout les relations sexuelles et tout risque de contamination par du sang souillé. L'emploi des préservatifs est l'élément le plus sûr pour les sujets à partenaires multiples, à la condition d'une bonne utilisation, sans emploi de substances qui pourraient en altérer la qualité (lubrifiants). Le risque de contamination lors d'un rapport sexuel non protégé est très élevé. Dans les pays développés, la lutte contre la toxicomanie est un élément fondamental pour combattre l'infection à VIH. Le contrôle des produits sanguins doit être au plus vite développé dans tous les pays où cela n'est pas encore réalisé.

La contamination dans les milieux professionnels de santé, même si elle reste faible, existe et justifie des précautions dans toutes les manipulations qui comportent un risque de piqûre ou de contact avec le sang. Le port de gants est à cet égard impératif. Toute piqûre accidentelle nécessite immédiatement et conjointement une déclaration administrative, une désinfection soigneuse avec un antiseptique, voire une médication antirétrovirale.

La lutte contre la contamination repose enfin sur une bonne information de toutes les populations. Les campagnes organisées à cet effet doivent être adaptées rigoureusement aux cibles que l'on souhaite atteindre.

La conjonction des efforts de lutte contre le sida, d'investissement dans la recherche fondamentale et clinique, dans la prévention et la protection des populations reste un objectif majeur au niveau mondial. Cet ensemble de mesures déjà très coûteux continuera à l'être pour les années à venir. La solidarité internationale, morale et matérielle doit présider à la prise en charge de ce fléau. Ceci sous-entend de devoir imaginer des solutions multiples, originales et efficaces, et ce, dans un avenir proche, pour que les pays développés ne soient pas les seuls à bénéficier des progrès de la recherche.

6. prévention: ses succès, ses difficultés

Les chiffres des cas de sida montrent l'évolution de l'épidémie dans les différents groupes de la population, mais avec un retard, la déclaration du sida se faisant plusieurs années après la contamination. La survenue du sida chez des personnes dans des situations particulières est à l'origine de l'un des premiers mythes de la maladie, celui de groupe à risque. Cette notion, établie pour surveiller l'évolution de la maladie dans la population et largement diffusée par la presse, a contribué à maintenir le sentiment que «cela ne peut arriver qu'aux autres». Le thème de la première campagne française de prévention était d'ailleurs «Le sida ne passera pas par moi».

Bien que les modes de transmission aient été rapidement mis en évidence et que la succession des cas montrât que toute personne, sans distinction d'âge, de race, de religion, de pays, pouvait être infectée par le virus, il a fallu de nombreuses années pour passer de la notion peu adaptée de «groupe à risque» à celle plus opérationnelle de «pratiques à risque».

Un autre obstacle à la prévention est la diffusion d'informations erronées ou contradictoires fortement appuyée par les médias, qui entraînent une confusion dans les esprits. Malgré la gravité de la maladie, aucune information, même bien conduite, ne peut par elle -même faire changer les comportements. La prévention passe par la responsabilisation, la discussion avec l'autre et les autres. Il ne suffit pas d'émettre des messages de prévention, l'important est de permettre aux gens de se les approprier ou, mieux, de les construire eux-mêmes. C'est là le vrai défi de nos sociétés, plus habituées à former des professionnels qu'à former des hommes.

Peut -on imaginer supprimer l'épidémie par le dépistage systématique et obligatoire? Du fait du délai d'apparition des anticorps, le dépistage systématique ne permettrait pas d'identifier tous les porteurs du virus, mais il pourrait favoriser un sentiment de fausse sécurité, qui conduirait à un relâchement de la prévention. En outre, un système administratif multiplierait inutilement les tests chez des personnes à très faible risque et laisserait de côté les personnes les plus marginalisées de la société, qui ne sont pas forcément les moins concernées. En France, un tel dépistage serait très coûteux: pratiquer un test sur 30 millions de personnes coûterait 6 milliards de francs chaque année ou tous les six mois. Autant d'argent qui n'irait pas à la recherche, ni à la prévention ni au traitement des malades.

La répétition des tests ne protège pas celui qui les fait faire: une personne sur deux nouvellement infectée s'est déjà soumise à au moins un test. C'est dire que ce n'est pas le test en lui -même qui est important, mais la façon dont il s'intègre dans l'histoire d'une personne et dans un engagement préalable: un test fait au moment où une personne s'engage dans une relation amoureuse a une valeur bien différente de celui qui résulterait d'une convocation administrative.

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