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Campagne mondiale 2002-2003 contre le SIDA




Stigmatisation et discrimination – tel est le thème de la Campagne mondiale contre le SIDA pour les deux années 2002 et 2003.

La stigmatisation et la discrimination sont les principaux obstacles à la prévention et la prise en charge efficaces du VIH/SIDA. La crainte de la discrimination peut empêcher les gens de demander un traitement contre le SIDA ou de reconnaître publiquement leur statut VIH. Les personnes infectées, ou présumées infectées, par le VIH peuvent être renvoyées des services de soins; on peut leur refuser un logement ou un emploi; leurs amis et collègues les éviteront peut-être; elles peuvent se voir refuser une couverture d’assurance ou l’entrée dans des pays étrangers. Dans certains cas, elles peuvent être chassées de chez elles par leur famille, leur conjoint peut demander le divorce, et elles peuvent faire l’objet de violences physiques, voire de meurtre. La stigmatisation liée au VIH/SIDA peut s’étendre jusqu’à la génération suivante, en faisant peser une charge émotionnelle sur les enfants qui tentent peut-être de faire face au décès de leurs parents emportés par le SIDA.

En mettant l’accent sur la stigmatisation et la discrimination, la Campagne encouragera les gens à briser le silence et les barrières qui font obstacle à la prévention et la prise en charge efficaces du VIH/SIDA. La bataille contre le VIH/SIDA ne pourra être gagnée que si l’on affronte la discrimination et la stigmatisatio

 

 

XIII. PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

POLLUTION

 

Bien que d'usage banal à l'heure actuelle, le terme de pollution recouvre des acceptions fort diverses et qualifie une multitude d'actions qui dégradent d'une façon ou d'une autre le milieu naturel.

Certes, le vocable désigne sans ambiguïté les effets des innombrables composés toxiques rejetés par l'homme dans l'environnement; cependant, il s'applique également à d'autres altérations du milieu de nature physique ou chimique (émission de dioxyde de carbone dans l'atmosphère par exemple) qui, sans être nocives par elles-mêmes pour la santé humaine, sont susceptibles de provoquer des perturbations écologiques d'ampleur catastrophique.

Polluer signifie étymologiquement profaner, souiller, salir, dégrader. Ces termes ne prêtent pas à équivoque et nous paraissent tout aussi adéquats que les longues définitions données par les experts. Parmi ces dernières, nous retiendrons celle qui a été rédigée en 1965 par le Comité scientifique officiel de la Maison-Blanche pour la protection de l'environnement: «La pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme le sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects altérant les modalités de répartition des flux d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au travers des ressources en produits agricoles, en eau, et autres produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les objets physiques qu'il détient, les possibilités récréatives du milieu ou encore en enlaidissant la nature.»

D'autres définitions, plus restrictives, limitent l'usage du terme de pollution au rejet de produits chimiques ou radioactifs dans l'environnement et désignent sous le vocable général de nuisance les autres altérations du milieu ambiant provoquées par l'homme (on parlera alors, par exemple, de nuisance sonore ou de nuisance esthétique...).

Malgré une opinion fort répandue, les pollutions ne constituent en aucun cas un problème récent ou un phénomène épisodique. Leurs origines remontent aux époques protohistoriques lorsque se constituèrent les premières cités souillées par les ruisseaux d'écoulement des eaux usées domestiques et par l'entassement dans les rues des ordures ménagères et autres résidus. Depuis ces temps reculés, la pollution urbaine a toujours sévi de façon chronique.

Pendant des millénaires, les causes de pollution furent peu nombreuses et d'importance limitée, résultant surtout de la contamination localisée des eaux superficielles et des nappes phréatiques par des bactéries pathogènes et des substances fermentescibles introduites dans les réseaux hydrologiques par les déchets domestiques, problème toujours aigu dans le Tiers Monde où ces pollutions restent une cause de morbidité grave: salmonelloses, hépatites virales ou choléra en sont des exemples.

Au cours du siècle dernier, la mutation industrielle a magnifié les besoins énergétiques, faisant d'abord appel pour les couvrir au charbon puis au pétrole, de sorte que les combustibles fossiles devinrent la source d'innombrables pollutions de l'air, de l'eau et des sols, depuis le stade de leur extraction jusqu'à celui de leur utilisation.

Avec le développement de la civilisation technologique contemporaine se sont ajoutées aux anciennes causes de contamination de l'environnement par les résidus des activités humaines des causes nouvelles liées, par exemple, à la spectaculaire croissance de la chimie organique de synthèse et, en date plus récente, à celle de l'énergie nucléaire.

Divers facteurs de nature socio-économique ont aggravé les problèmes de pollution. En premier lieu, l'urbanisation accélérée des pays industrialisés a eu pour corollaire une concentration incessante des industries et de l'habitat, multipliant les sources de contamination de l'environnement et les causes de nuisance. Ensuite, la technologie moderne, en permettant une expansion considérable de la production industrielle, a engendré des masses énormes de déchets, tout en élaborant une multitude de substances minérales ou organiques non biodégradables, parfois très toxiques, ou encore indestructibles (matières plastiques, certains pesticides, résidus de fabrication tels les redoutables dioxines, métaux inoxydables, radionucléides, etc.).

Quelques spectaculaires affaires de pollution ont fait prendre conscience, non seulement au grand public mais aussi aux hommes politiques, de la gravité des conséquences pouvant résulter de la contamination accidentelle ou chronique de l'environnement. Ainsi, le 23 juin 1969 un tonneau d'un insecticide, l'endosulfan, tombé dans le Rhin en aval de Bingen, pollua ce fleuve sur 600 kilomètres (jusqu'à son embouchure), faisant périr plus de 20 millions de poissons selon certaines estimations.

La catastrophe de Seveso, survenue le 10 juillet 1976, a donné une illustration saisissante des risques écotoxicologiques associés à un polluant aussi toxique et persistant que la dioxine. Ce jour-là, l'explosion d'un réacteur de synthèse de trichlorophénol provoqua la contamination par ce redoutable sous-produit d'une surface de 1 500 hectares dans la banlieue de Milan où est située cette localité. Moins de 4 kilogrammes de dioxine ont été répandus dans cette zone suburbaine, mais cela suffit pour provoquer la mort de 600 animaux domestiques et l'intoxication de 1 288 personnes!

En matière de pollution nucléaire, l'accident de Tchernobyl, survenu le 26 avril 1986, donne aussi un exemple spectaculaire des dimensions cataclysmiques que peuvent prendre les pollutions bien que, en l'occurrence, une proportion relativement faible de la quantité totale de radioactivité contenue dans le cœur de ce réacteur ait été dispersée dans l'environnement. Cette catastrophe provoqua la mort de trente-quatre personnes et l'irradiation à des doses très élevées de plusieurs centaines d'autres. En outre, parmi les millions de personnes exposées aux retombées radioactives, un nombre, encore mal évalué au milieu des années 1990, a déjà péri de cancers de la thyroïde et de leucémies. Les estimations les plus pessimistes font état de cent trente mille décès par cancer susceptibles de survenir dans les soixante-dix ans qui suivent l'accident. 3 000 kilomètres carrés de terres cultivables, de prairies et de forêts furent aussi contaminés, et l'on ne peut déterminer le moment à partir duquel cette surface pourra être réutilisée sans risque par les populations locales.

A côté des risques «qualitatifs» liés à la redoutable toxicité de certaines substances existent des causes de pollution «quantitatives» dont les conséquences écologiques peuvent être catastrophiques, malgré la moindre nocivité des polluants concernés, par suite de l'énormité des masses qui sont déversées dans le milieu naturel. Les «marées noires» en donnent un exemple fort illustratif. Ainsi, lors du naufrage de l'Exxon Valdez, qui a eu lieu le 24 mars 1989 dans la baie du Prince-Guillaume (Alaska), 42 000 tonnes de pétrole brut contaminèrent près de 500 kilomètres de littoral, provoquant des ravages dans la flore et la faune marines (oiseaux de mer, phoques et surtout les rares loutres de mer).

En définitive, tout au long de son histoire, la civilisation industrielle s'est caractérisée par une croissance spectaculaire du nombre et de l'intensité des pollutions dont elle est la cause. En sus de leurs conséquences directement néfastes à la santé humaine, celles-ci perturbent de façon de plus en plus préoccupante, comme nous allons le voir, divers processus écologiques fondamentaux propres au fonctionnement de la biosphère.

2. La notion de nuisance

Le terme de nuisance désigne toute dégradation de l'environnement qui ne présente pas d'impact écotoxicologique mais qui a pour conséquence d'induire une gêne pour les personnes qui la subissent. A la différence des pollutions, les nuisances ne provoquent pas nécessairement d'effet néfaste sur la santé humaine et/ou sur le plan écologique. Toutefois, elles sont perçues à juste titre par ceux qui y sont exposés comme une modification défavorable de l'environnement.

On peut citer en exemple les nuisances esthétiques provoquées par un urbanisme indigent (qui peut altérer gravement la qualité des paysages) ou par la dispersion d'emballages plastiques dans la nature, les nuisances sonores dues aux bruits liés au voisinage, à la circulation ou encore aux activités industrielles, ces bruits ayant des intensités inférieures au seuil de lésions physiologiques.

Une confusion fréquente est faite entre pollutions et nuisances. Elle résulte du fait que les premières réglementations destinées à protéger l'environnement de l'homme ne faisaient pas la distinction entre des altérations de l'environnement de nature fort différente et aux conséquences d'ampleur très inégale tant pour les populations humaines que pour les milieux naturels. Ainsi, les réglementations successives sur les installations classées - établissements industriels et autres usines dont les activités sont potentiellement polluantes et qui de ce fait entrent dans un cadre législatif qui définit leur zone d'implantation et contrôle les émissions de polluants - mettaient sur un même plan des industries malodorantes et des usines polluantes pour l'atmosphère bien qu'il existe une différence fondamentale entre l'émission d'effluents gazeux dont le seul inconvénient est de provoquer une mauvaise odeur et celle de gaz polluants - certes éventuellement malodorants - mais qui présentent surtout une toxicité considérable pour les animaux et les végétaux. A l'opposé, certains polluants de l'air peuvent être d'une effroyable toxicité pour l'homme tout en étant entièrement inodores.

A la différence des pollutions, les nuisances ne provoquent donc aucune perturbation écologique ou toxicologique et ne concernent généralement que le milieu urbain et les environs des agglomérations.

Le bruit représente la nuisance la plus répandue. Elle est provoquée par des sons d'intensité trop forte. A partir d'une certaine intensité, dont les effets nocifs peuvent être accrus par des fréquences trop basses ou trop élevées, le bruit peut atteindre des valeurs où se produisent des effets physiologiques dangereux pour l'organisme.

A la limite des intensités réputées tolérables, c'est-à-dire au-dessous de 80 dB, le bruit excessif, même pendant le sommeil, peut engendrer des effets psychophysiologiques défavorables.

Cependant, dans l'immense majorité des cas, le bruit demeure à la limite des nuisances dans la mesure où ses intensités sont inférieures à celles qui causent des dommages physiologiques détectables; il crée en revanche une gêne de voisinage psychologiquement intolérable.

La nuisance visuelle (encore dénommée esthétique) est hélas assez répandue. Elle est liée soit à la laideur de l'habitat, soit à l'existence de constructions qui dénaturent le paysage, soit encore à la présence de détritus chimiquement inertes mais qui souillent les sites.

Une plage couverte d'emballages rejetés par la mer, la présence dans un espace naturel de nombreux résidus de matières plastiques entraînés par le vent et accrochés aux branchages constituent une nuisance esthétique, bien qu'il n'y ait très généralement aucune pollution chimique associée.

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