Главная | Обратная связь | Поможем написать вашу работу!
МегаЛекции

Questions demandant la reflexion




 

1. A quoi consiste le paradoxe auquel est confronté le chercheur au départ des recherches sur la structuration lexicale?

2. Quels sont les trois raisons pour lesquelles la structure lexicale existe?

3. Quelle est l’hypothèse de l’auteur à propos de la structuration des signifiants et signifiés?

4. Les locutions françaises, contêinnent – elles une image qui en motive le sens?

5. Comment l’auteur, voit-il la nomination sémantique?

6. Est-il vrai que tout mot est un complexe d’associations? Provez-le!

7. Quels types de déplacements des associations signifiantes peut-on observer?

8. De quoi résulte le sens des mots?

 

Bibliographie

 

1. Guiraud, P. La sémantique. «Que sais-je?» / P.: Guiraud: – Guiraud. PUF, 1969.

2. Guiraud, P. Les locutions françaises. «Que sais-je?» / P.: Guiraud. P., PUF, 1967.

3. Mounin, G. Clefs pour la sémantique. Col.«Clefs» / G. Mounin. – P.: Seghers, 1972.

4. Lévite, Z.N. Cours de lexicologie française / Z.N. Lévite. – Minsk, 1963.

 

Exercices d’évaluation

1. Vérifier ses connaisances

1.1. Définir

Evolution du sens – intralinguistique – sens propre – sens figuré – trope métaphorique

 

1.2. Répondre brièvement

1. Quelles sont les causes extra et intralinguistiques de l’évolution du sens des mots?

2. Comment s’effectuent les transformations du sens propre des mots vers le figuré?

3. Quels sont les facteurs qui conditionnent la signification des mots?

4. Quelle est la différence entre les tropes métonymiques et métaphoriques?

5. Quel est le rôle du glissement de sens, de l’affaiblissement de sens dans le système des voies d’enrichissement du vocabulaire?

6. Comment est définie la motivation et quels sont ses moyens essenteils?

7. Précisez la différence entre le sens étymologique et le sens essentiel (principal).

8. Expliquez la différence entre la polysémie et la largeur du sens.

 

Faire le point sur

a. Quelles sont les différences entre les hyperboles stylistiques et linguistiques?

b. Quelle est la productivité des modèles de l’évolution sémantique?

c. Quelle est la différence entre les voies sémantique et formative des mots?

d. Précisez les causes linguistiques de l’évolution sémantique des mots.

Faire les devoirs

1. Précisez la nature de l’évolution sémantique (affaiblissement, renforcement, restriction, extension) des mots suivants:

Courage – accident – étonner – amant - gêne – mélancolie – charme – rêverie- débile – police – prévenir – navré – séduire – foi – fabuleux – enchanté.

2. Rédigez deux phrases avec chacun des mots qui suivent: l’un – au sens propre, l’autre – au sens figuré:

Empoisonner – escalade – noir – briser – entorse – blanc – brique – bastion- effacer – gris – débarquer – clou – pondeur – viser – frapper.

3. Recensez tous les sens possibles du mot caractère, et faites apparaître chacun d’eux dans une phrase de votre composition.

4. Relevez tous les termes appartenant au champ lexical du travail.

5. Expliquez le sens du mot lithurgie, en tenant compte des racines grecques qui le constituent: litho – et – urgie. Définissez le mot homonyme liturgie, et employez-le dans une phrase.

6. Faites une fiche lexicologique sur le mot critique, en faisant bien apparaître ses différents sens (sa polysémie), comme nom et comme adjectif.

 

2. Se préparer au commentaire

Le mot dans la langue est polysémique et dans le discours il a le seul sens, comment pouvez-vous l’expliquer?

 

3. Se préparer à la dissertation

 

Sujet: La polysémie

 

3.1. Explorer le sujet

1. Réfléchir au terme polysémie.

2. Quels sont les facteurs qui permettent la polysémie?

3. Sens et l’emploi d’un mot

4. Polysémie dans la langue.

 

3.2. Plan possible

 

3.3. Rédiger l’intégralité du devoir

 

Pour aller plus loin

 

Test

 

1. Le sens d’une forme est définie par

a. la totalité de ses emplois

b. sa structure formelle

c. les conditions de vie de la structure

d. l’espèce de la forme

 

2. La valeur sémantique d’un mot c’est

a. son emploi

b. sa distribution

c. son sens

d. sa structure formelle

 

3. La sémantique relève des sciences

a. logique, pshycologie et linguistique

b. pshycologie et linguistique

c. sociologie

d. pshycologie

 

4. Polysémie est

a. l’existence de plusieures formes d’un mot

b. l’existence des concepts différents

c. l’existence de plusieurs sens pour un même nom

d. l’existence des rapports multiples entre les formes

 

5. Le mot tire son sens de

a. sa structure formelle

b. du contexte

c. sa structure phonétique

d. sa structure phonétique et formelle

 

6. Dans chaque mot on trouve des associations

a. du sens de base

b. du sens contextuel

c. de la valeur expressive et sociale

d. de tous ses quatre types

 

7. Le chat est l’étymon commun aux concepts

a. ustencils

b. hypocrite

c. monnaie

d. hypocrite, monnaie, prostituée

 

8. La sémantique c’est la théorie

a. des formes linguistiques

b. des enveloppes phonétiques

c. des significations linguistiques

d. des structures lexicales

 

9. La sémiologie c’est la science générale

a. des sens

b. des signes

c. des critères

d. des rapports

 

10. La construction de la sémiologie est faite par

a. Saussure

b. Bally

c. Hjelemslev

d. Guillaume

 

EE2 Formation des mots

 

Les mots français se décomposent en morphèmes. Le morphème est la plus petite unité lexicale significative. Le français connaît des mots simples, des dérivés et des composés. Les mots simples ne se décomposent pas à l’état actuel de la langue: terre, ciel, lune, femme, homme, chien. Les dérivés se décomposent en racines, porteurs de la signification lexicale du mot, et affixes (suffixes et préfixes) appelés à modifier l’idée du radical par une idée secondaire. Les préfixes sont toujours préposés à la racine, les suffixes lui sont postposés. Ainsi le mot désatomisation comprend la racine atom, le préfixe dé-qui marque l’oppostion par rapport à l’idée de la racine et le suffixe-isation. La racine est la partie originaire, immuable, du mot. Elle forme avec les affixes le thème qui s’oppose à la désinence (terminaison) qui a une valeur purement grammaticale. La formation de mots nouveaux sert avant tout à la communication de nos idées et de nos sentiments. Elle est aussi largement utilisée dans des buts expressifs. On forme des mots nouveaux à la base des éléments et modèles de formation existant déjà dans la langue. Les modèles de formation agissent généralement au cours de longs siècles, toutefois leur stabilité n’est que relative. Les changement dans le système de formation se font très lentement en comparaison du renouvellement du vocabulaire. On constate la disparition de – age pour former des adjectifs (ramage) et l’apparition de – ique au 16 s. (empirique, domestique, excentrique). Apparaissent les suffixes-bus (trolley-bus, bibliobus), -tron, -rama.

Dans le français d’aujourd’hui des dérivés et des composés se créent constamment, tandis que de nouveaux mots simples apparaissent rarement.

Quels sont les moyens productifs de la formation des mots dans le français d’aujourd’hui?

Parmi les moyens productifs de la formation on doit citer l’affixation (formation morphologique) – boxeur, sportif, relire – la conversion (formation morphologo-syntaxique) – pouvoir-le pouvoir, élu-les élus, et la composition (caractère syntaxique) – lance-parfum, vaisseau-spoutnik. La dérivation (formation morphologique) reste en français d’une vitalité intarissable.

Le vocabulaire français tire son origine du latin populaire transporté en Gaule à l’époque de la romanisation. A partir du 8 siècle, une foule de mots du latin classique inonde le français, d’où il apparaît que les familles de mots françaises ont deux couches bien distinctes: les mots de formation populaire et savante. Les mots de formation savante sont plus proches par leur aspect phonique des mots latins (ils ont pénétré en français à l’époque où les changements phonétiques essentiels (chute des voyelles finales, des consonnes intervocaliques, déplacement de l’accent) ont cessé de se produire. On distingue les modèles de formation morts et vivants. Le modèle est vivant, si le sens des morphèmes est clair, du moins perceptible. Ainsi les mots alouette, tabouret ne se décomposent pas actuellement en morphèmes (radical et affixes). Les affixes -et, -ette dans ces mots sont morts. Pourtant les mêmes affixes sont vivants dans les mots: maisonnette garçonnet.

La dérivation suffixale est un prodécé de formation bien vivant et productif en français contemporain. Telle est l’opinion des linguistes russes et français (A. Darmesteter, K. Nyrop, E.Pichon. Le contraire est dit par Bally, Marouzeau, Dauzat. Le français a possédé plus de cent suffixes différents; les uns vivant à l’origine, se sont éteints; les autres, nés au cours de l’évolution de la langue, restent encore productifs sans rien perdre de son énergie primitive. La forme de certains suffixes a changé par suite des modifications de la prononciation; souvent aussi, la signification a changé évec le temps. -Eur, -ie, -ain, -esque, -ade, -ance, ence – suffixes nominaux sont devenus moins productifs en comparaison avec l’ancien français. – Ment a été remplacé par –ation (améliorement-amélioration), -eur est remplacé par -esse (tristeur-tristesse). La fonction des suffiexes et leur signification ont changé avec le temps. -Age (aticum) formait des adjectifs (ombrage, ramage). Dès le 15 siècle il forme des substantifs à valeur collective: feuillage, plumage, personnage (agent). De nos jours il forme des noms d’action (blocage, allumage). Le suffixe germanique -ard s’ajoute de préférence aux radicaux verbaux, il indique l’agent de l’action, il a un sens péjoratif: dormard, paniquard, pleurnichard, politicard. Autrefois il formait les nom propres: Bernard, Gérard, Bonnard, les noms des mâles d’animaux: canard.

La dérivation suffixale reste une source inépuisable pour le fonds usuel, pour la terminologie technique et politique. Elle est féconde pour la formation des noms et des adjectifs, néologismes verbaux.

Du point de vue de leur origine on peut classer tous les suffixes en suffixes d’origine latine, de formation franaise et d’origine étrangère. La majeure partie des suffixes français est d’origine latine. Parmi les suffixes empruntés sont: -iste, -isme, -iser (grecque), -ard, -aud (germanique) –criard, nigaud, -ade, -esque(italien) – marinade, limonade, fusillade, romaneque – peu productif aujourd’hui. Les suffixes de formation française ont des formes composées -elet, -illon, -eron, -ailler, -iller, -ocher (appréciatifs) – maigrelet, cendrillon, sautiller, parlocher.

Il y a deux grands groupes de suffixes: nominaux et verbaux. Les suffixes productifs nominaux se subdivisent en trois groupes essentiels: 1. des noms d’agent; 2. des noms abstrait; 3. appréciatifs.

1. parmi les suffixes les plus productifs sont: -eur, -euse, -ateur, -iste, -ier, -ien: chauffeur, bronzeur, couvreur, boxeur footballeur, liquidateur, provocateur, commentateur, exploitateur (agent, aspirateur, carburateur, réacteur (instrument); opticien, acousticien, physicien, phonéticien (agent); irakien, indien, parisien canadien (nationalité et habitant); -iste- hommes de science, d ‘art, de lettres (impressioniste, naturaliste, réaliste, portraitiste, publiciste, germaniste, romaniste); des ouvriers (céramiste, filigraniste, fumiste, ébéniste; -isme (théorie) socialisme, colonialisme, réalisme, nazisme. Suffixes d’agent sont aussi -logue, -graphe, -cide: hydrologue, sociologue, biologue, bibliographe, régicide, infanticide, parricide.

Les suffixes des noms abstraits: d’action: -ure, -ature, -ade, -aison, -ation, -ition, -erie, -ée, -ement, -age, -ade; ils s’ajoutent à des radicaux verbaux: (brûlure, signature, exploitation, conjugaison, répétition, rêverie, arrivée, abordage, lancement, fusillade); de qualité: -eur, -té, -ité, -esse, -isme, -ence, -ance, -itude (douceur, bonté, gravité, sagesse, platitude, patience, constance qui s’ajoutent aux radicaux d’ajdectifs). La première place revient au suffixe latin - ation. Il est largement employé dans la terminologie politique: nationalisation, planification, protestation, réalisation, massification, normalisation, standartisation, irradiation. La seconde place est occupée par -ement, -age, – raffinage, frittage, bétonnage, gommage, pressage. -Ment forme des noms désignat des bruits et des cris d’animaux: chuchotement, grondement, ruissellement, coassement, croassement, miaulement; un état humain: ahurissement, accroupissement. Termes techniques et politiques – abolissement, armement, réarmememnt, recrutement, écoulement.

Suffixes de qualité: s’ajoutent aux radicaux nominaux, désignent des qualités physiques et morales. -Esse, -eur, -tude: adresse, faiblesse, finesse, rudesse, grandeur, torpeur, altitude, platitude. -Ité est le plus productif: élasticité, filmabilité, linéarité, instabilité, subjectivité, activité.

 

Suffixes appréciatifs

 

Parmi les suffixes nominaux appréciatifs formant les noms et les adjectifs sont à distinguer les suffixes diminutifs et péjoratifs ou dépréciatifs.

Diminutifs sont: -et, -ette, -ot, -otte, -eau, -on: wagonnet, poulet, voiturette, vieillot, Margot, frérot chaton, ourson. Les suffixes composés -elet, -elette, -illon, -icule, -ichon, -eron: maigrelet, gouttelette, négrillon, maigrichon. Ils s’ajoutent aux radicaux nominaux, forment des noms propres, communs et des adjectifs. Expriment non seulement une attitude subjective mais recoivent parfois une valeur quantitative -âtre marque l’affaiblissement de la qualité exprimée par le radical: blanchâtre, jaunâtre, rougeâtre, noirâtre. Valeur péjoratifs est acquise par -aille, -asse: fiançailles, semaille, paillasse; dépréciative: canaille, politicaille, homasse, paperasse.

 

Suffixes des adjectifs

 

Moyen productif de la dérivation. Très féconde dans la formation des noms géographiques: niçois, martiniquais, toulonnais, congolais, syrien. Se sont maintenus au cours de l’histoire: -able, -ais, -ois, -ien, -if, -al. Ont pris d’autres significations: -age. Les plus productifs: -able, -al, -ique, -iste, -ien, -ier, -ique marque les qualités: énergique, pacifique. Largement employé dans la terminologie politique et technique: démocratique, plastique supersonique.

-al, -el donnent: automnal, colonial, doctrinal, électoral, social, gouvernemental, culture, actuel, conceptuel, criminel, formel, personnel, universel. S’ajoutent aux radicaux nominaux.

-able est l’un des plus employés: faisable, discutable, inlassable. Exprime une qualité active ou passive: mangeable, buvable, épouvantable.

-ible – peu productif

-if, -ive s’ajoutent à des radicaux verbaux: actif, abolitif, administratif, passif, législatif.

-eux, -euse – peu productifs.

 

Suffixation verbale

Elle est moins productive que la dérivation nominale. Pourtant on trouve un certain nombre de néologismes récents avec les suffixes -r, -iser, -ifier et les suffixes péjoratifs.

-iser, -ifier forment la terminologie technique ou politique, s’ajoutent à des radicaux nominaux:

-iser: autoriser, actualiser, attiser, politiser, écraniser, climatiser, sonorise

-ifier: électrifier, planifier, typifier, radifier.

Les suffixes verbaux péjoratifs sont assez productifs surtout dans le style familier. Ils s’intercalent entre le radical et la terminaison verbale en ajoutant aux verbes une siginification particulière:

-ailler: criailler, dormailler, toussailler,

-iller: brandiller, boitiller, sautiller

-ouiller: bredouiller, crachouiller gazoouiller

-oter: buvoter, bouloter, suçoter, vivoter, tapoter, trembloter

-eter: voleter, becqueter

-onner: bougonner, chiffonner, grifonner, grisonner,

-iner: trottiner, piétiner

-asser: buvasser, écrivasser, brumasser, jacasser, tracasser

-ocher: flânocher, parlocher

-oyer: larmoyer, guerroyer, rougeoyer. Ils ont une valeur fréquentative et marque une action répétée ou affaiblie. Ils sont répandus surtout parmi les verbes intransitifs et servent à rendre les nuances stylistiques -onner est très productif dans la terminologie spéciale: conditionner, plafonner.

Préfixation

 

Elle contribue efficacement à l’enrichissement du lexique français d’aujourd’hui. La préfixation est surtout valable dans la formation des verbes, tandis que la suffixation enrichit en premier lieu les noms. La préfixation ne change pas la classe grammaticale du mot en comparaison avec la suffixation qui le fait (boxer – boxeur), (orienter – désorienter).

Les préfixes se subdivisent en préfixes morts et vivants, productifs et improductifs. On y rencontre l’étalement des formes doubles (d’origine savante et populaire). Le groupe le plus nombreux est d’origine latine et grecque. Souvent ils proviennent d’adverbes et de prépositions latins ce qui donne à certains linguistes la possibilité de les classer parmi les mots composés (Darmesteter). De nos jours la plupart des préfixes ont complètement perdu leur ancienne valeur d’adverbes et de prépositions, ils sont devenus de simples morphèmes (affixes) ce qui nous permet de rapporter la formation préfixale à la dérivation et non à la composition.

En ancien français la préfixation était plus répandue que de nos jours. Avec le développement des tendances analytiques nombre de dérivés furent remplacés par des périphrases

 

L’ancien français Le français moderne
   
Il anuite S’aparessir Abarbir Apoltronir Désangoisser Enfierir il fait nuit devenir paresseux rendre barbare rendre poltron tirer d’angoisse rendre fier

 

Peu à peu ont disparu des formations synonymes du même radical telles que meliorer-améliorer, mercier-remercier. La forme préfixale, étant plus expressive, l’emporte.

 

Préfixes productifs

 

Préfixes d’origine latine:

a-, ad- forment les verbes qui indiquent la direction vers un but. A- s’assimile habituellement à l’initiale du radical: allonger, annoter, arriver, appauvrir, attrister. Peu productif de nos jours.

Di-, dé-, dés-, dis-: décharger, désolidariser, désagréable, disjoindre, dissimuler, discriminer. Très productifs de nos jours. Forment des substantifs, adjectifs, verbes et marquent généralement l’opposition où l’éloignement par rapport à l’idée du radical: déplumer, désorienter ou renforcent l’idée du radical: démontrer, dépeindre.

Co-, con-, com-: cohabiter, copain, collaborer, composer. Forment des adjectifs, substantifs, verbes. Expriment similitude.

Contre-, contra-: contre-révolution contresens, contrefaire, contredire.

in-, en-, em-, im-: enfermer, encourager, emmurer, infiltrer, illuminer, insonoriser. Proviennent de la préposition latine in- et signifient en dedans. Forment des noms et des verbes. In- est très productif de nos jours qui s’unit aux adjectis et substantifs (rarement) et leur attribue une valeur négative: ennemi (inamicus), incompris, insoumis, inactif, incapable, impossible, inefficacité, indécollable.

entre-, inter-: entrecroiser, entre-temps, entretine, entreprendre, intervision interzone, international, interlocuteur, interplanétaire, intercommunication.

sou-, sub-, sous-: soutenir, subjuger, subdivision, sublunaire

super-, sur-: surélévation, surexploitation surproduction, superspectacle, superbombe, superstructure, supertaxe, superprofit. Dans les annonces, publicités sont utilisés outre-, ultre-: outre-mer, ultrason, ultraviolet.

Non- productif dans la terminologie politique, vient de la négation française: non intervention, non-agression, non-activité.

re-, ré- d’origine latine, sont d’une extrême productivité dans le français d’aujourd’hui, l’idée de répétition, d’opposition: refaire, reconsidérer, réorganiser, reparler, réaffirmer. S’ajoutent habituellement aux verbes ou aux noms d’action. Le sens parfois s’efface complètement dans: remercier, remplir rentrer.

D’origine grecque est anti-. Il s’emploie dans la terminologie politique et technique: antisocial,antiouvrier, anticlérical, anticolonialiste, antiroman, anti-flamme, antibrouillard, anti-acide. Les préfixes d’origine grecque servent à former des termes spéciaux (médicaux et linguistiques): anatomie, atrophie, arythmie, anomalie, anacoluthe, cataracte, diabète, diagnostic, hypotrophie, hypostase, paralysie, synonyme, syntaxe, systeme. Formation hybride: grec+français: hypersensible, hypersot, amoral, archifaux, archisûr, anti-flamme.


Conversion (passage d’une catégorie lexicogrammaticale dans une autre).

 

La dérivation morpho-syntaxique tire des mots déjà existants de nouveeaux mots en changeant la fonction syntaxique des premiers, en les déplaçant dans une autre classe (un train rapide-le rapide, soviétique-les soviétiques). La conversionest souvent appelée dérivation impropre et comprend le passage d’un mot d’une classe lexico-grammaticale à une autre. Le mot change de sens et de fonction syntaxique, il change aussi sa place dans la proposition. Voilà d’où le nom de formation morpho-syntaxique des mots. Assez productif en français en tant que langue essentiellement analytique où les indices grammaticaux sont peu prononcés.

Substantivation: 1. noms propres deviennnent noms communs par la voie métonymique: guillotine, mansarde, curie; monnaies: louis, napoléon, franc; noms des lieux: Champagne, Chachemir, Bordeaux. 2. noms communs forment des noms communs par changement de genre ou d’article: Abstrait devient concret: la jeunesse-une jeunesse, la beauté-une beauté; nom d’action devient l’agent d’action: la garde-le garde.

Toute partie du discours peut se substantiver: l’adjectif: l’Internationale, la Marseillaise, le beau, le sublime. Les participes: un étudiant, un débutant, un militant, un ovtant, un gagnant. Les infinitifs: le dîner, le souper, le goûiter.

Adjectivation: très productif des substantifs. 1. couleur: une robe citron, cerise, des cheveux carotte, poivre et sel, un chapeau cloche. Parti frère, république soeur, problème chef, dîner monstre, accueil maison, coupe de poings maison, costume sport. Adondent dans la publicité: vente réclame, fermeture éclair, lampe code, problème logement. Reste invariable. 2. participes présents et passé: amusant, ébluissant, éclatant, fini, oublié, gâté, dissipé. 3. adverbes: étage au-dessus, chambre à côté, la marche avant (arrière).

Adverbialisation:très productif; des adjectifs de couleur: se fâcher tout rouge, voir rouge, voir noir, rêver noir. Haut, bas, chaud, froid, double, clair, court, ferme, faux fort, franc, juste, dru, cher, net menu, sec. Devenus de véritables adverbes: froid: manger, servir, battre; chaud: coûter, manger, servir; clair: voir, entendre, parler, déclarer, semer, planter; ferme: tenir, frapper, parler, s’amuser, disputer, repoigner, avaler; fort: frapper, pousser, aimer, cier, plaire, douter, sentir; juste: voir, habiller, chausser, mesurer, peser, chanter.

 

Composition.

 

Elle est un phènomène délicat et complexe. Elle se rattache aujourd’hui à la formation syntaxique des mots. Le composé français présente un tout unique au point de vue du sens, de la phonétique et de la grammaire. C’est un seul groupe rythmique, un seul terme de la proposition, un tout sémantique: pomme de terre, arc-en-ciel, fer à cheval. La majeure partie des composés français est crée par la lexicalisation des groupements syntaxiques. Seuls les composés savants sont formés à l’aide de l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux: agro-chimie, électrochimie, radiotéléscopie. Les composés ont toujours l’accent sur la dernière syllabe. Leur orthographe est très variée. Peu s’écrivent en un seul mot: bonhomme, gentillhomme, vinaigre, lexicologie. La plupart s’écrit avec un trait d’union: beau-père, belle-mère, cache-nez, tourne-disques. Darmesteter répartit tous les composés en 3 groupes: composition apparente, ou juxtaposition (pomme de terre, arc-en-ciel, gendarme); composition proprement dite, ou elliptique (timbre-poste, arrière-boutique); compostion par particule (bienheureux, soumettre, embarquer).

 

Bibliographie

 

1. Халифман, Э. А. Словообразование в современном французском языке / Э. А. Халифман, Т.С. Макеева, О.В. Раевская. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке / Н.А. Катагощина – М., 1980.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / A. Lehmann, F. Marint-Berthet – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.

Travaux dirigés

 

La construction des unités lexicales dans la perspective synchronique

 

L'analyse de la linguistique traditionnelle de caractère historiqule consiste à considérer l'évolution des mots définis comme unités par leur sens, et l'évolution de leurs éléments constituants pris comme autant d'unités de signification. La combinaison des significations portées par des éléments affixés et par le radical produit une unité nouvelle et une signification nouvelle. L'étymologiste mentionne si le terme français est issu d'un terme déjà construit dans la langue originelle [...]. Chaque élément, qu'il soit radical, affixe ou composant, possède son autonomie de signification depuis la langue d'origine, et l'usager qui manie parfaitement la langue française est censé con­naître cette valeur originelle quand il fait entrer le terme dans la com­binaison syntaxique d'une phrase française.

Par opposition à cette conception, la linguistique synchronique procède du postulat que le locuteur de l'époque contemporaine uti­lise les termes du lexique sans la connaissance de leur étymologie ou que, même s'il la connaît, celle-ci n'intervient pas dans l'acte de pa­role. Selon l'analyse distributionnelle ou structurale, les unités lexi­cales sont uniquement des constituants de la phrase. Les termes du lexique entrent dans un syntagme nominal ou dans un syntagme verbal dont la relation constitue la phrase. En redescendant le cours de l'enchaînement de la phrase, cette analyse rencontre comme con­stituants du syntagme nominal et du syntagme verbal les unités le­xicales définies à la fois comme unités formelles et comme unités de signification, et, au-delà, les unités élémentaires appelées «morphèmes» ou «monèmes» selon les terminologies. C'est à ce niveau que se situe la construction des unités lexicales.

L'unité lexicale construite est la combinaison d'éléments simples pourvus de sens. L'analyse structurale maintient une différenciation entre les termes composés, formés d'unités autonomes lexicalement, et les termes dérivés, formés avec des affixes qui ne jouissent pas d'au­tonomie lexicale. L'opposition dans la catégorie des affixes, entre préfixes et suffixes réside dans le fait que le suffixe peut transplanter le terme construit dans une autre classe grammaticale que celle de la base, tandis que le préfixe le maintient dans la classe grammati­cale du morphème de base.

La construction des unités lexicales repose sur des règles de syntaxe interne, dont l'essentiel est une relation syntagmatique déterminant à déterminé, le morphème de base déterminant l'élément affixé: par rapport au suffixe -ité, 'qualité de', c'est le morphème de base humain qui produit la relation spécifique existant dans l'unité lexicale humanité ‘la qualité d'humain'. La relation syntagmatique entre les éléments de composition des termes dits «composés» n'est pas, selon cette analyse, d'une nature essentiellement différente.

L'aspect lexical de cette syntagmatique se traduit par des règles morphonologiques de liaison et de soudure. Les morphèmes lexicaux constituants de l'unité lexicale se définissent par ailleurs par un rapport paradigmatique avec l'ensemble des éléments de la série à la quelle ils appartiennent: dans la série acheteur, vendeur, emprunteur,prêteur, donneur, le trait commun des morphèmes de base est d'appartenir tous à la classe des verbes (acheter, vendre, emprunter, prêter, donner), et le trait commun des dérivés est d'appartenir tous à la classe des noms d'agent. C'est cette double référence qui permet de définir la classe du suffixe -eur.

Selon la linguistique descriptive, en vertu de la motivation qui sous-entend le rapport entre les éléments construits, le terme de base n'est pas le radical, mais l'unité lexicale entière déjà construite éventuellement. Ainsi, la série opérer, opéré, opérant, opérable, opéra­teur, opération, opérationnel, opératoire ne peut être ici considérée comme motivée par rapport à un radical oper- [...), mais, selon le rapport de dérivation motivée, elle se résout en plusieurs ensembles: 1. opérer, opérateur, opérant, opération; 2. la série chirurgicale opérer, opération, opéré, opérable, opératoire; 3. la série militaire opération, opérationnel. Et à l'intérieur de chacune de ces séries, il existe des dépendances de dérivation entre chacun des termes: par exemple, le rapport opération/opérationnel.

L.Guilbert. Fondements lexicologiques du dictionnaire.

De la formation des unités lexicales.

 

Questions demandant la réflexion

 

1. Sur quoi repose la construction des unités lexicales?

2. Par quoi se traduit la syntagmatique de l’aspect lexical?

3. La dérivation, est-elle intégrée dans le processus de l’expression par la grammaire transformationnelle?

4. Quelles sont les formes englobées par la dérivation?

5. En quoi consiste la verbalisation, la nominalisation?

 

PRÉFIXATION, SUFFIXATION ET COMPOSITION

 

Ce n'est pas essentiellement la place de l'affixe qui différencie la préfixation de la suffixation dans l'optique de la grammaire transfor mationnelle [...]. Le suffixe est principalement un modificateur de la classe grammaticale. La procédure de la préfixation, au contraire, laisse inchangée la catégorie grammaticale du terme dérivé par rapport au terme de base; la formation obtenue par préfixation s'oppose au terme de base par un contenu sémantique différent, résultant de la relation établie entre les éléments constituants. Mais il serait erroné d'en inférer que la simple juxtaposition des éléments formateurs suffit à produire la création sémantique, comme le voulait la linguistique traditionnelle et même structurale. Dans la procédure de la préfixation, comme dans la celle de suffixation, la création résulte de Ja transposition en schèmes lexicaux d'un agencement syntaxique des éléments de formation selon une phrase de base et ses transformations. Il en est de même de la procédure de création lexicale appelée traditionnellement «composition». Certes, il apparaît que les dérivés par composition appartiennent parfois à une catégorie grammaticale différente de celle du terme de base: dans porte-drapeau, la base porte est un verbe, et le dérivé est un nom [...]. Mais ce processus de modification de la catégorie grammaticale ne se réalise que pour une partie des composés, qu’on peut différencier selon ce critère. On distingue, alors, les composés endocentriques dans lesquels le dérivé comporte l’un des termes composants, dont il garde la classe grammaticale, et les composés à fonction globale dans lesquels la formation créée est différente des éléments constituants tant par la classe grammaticale que par le contenu sémantique: un porte-drapeau est une personne, alors que les éléments formateurs sont une base verbale et un nom de non-animé; un casque-bleu (soldat de l'O.N.U.) est un nom de personne, alors que les termes qui le forment désignent une chose et une couleur. L'essentiel du processus n'est pas la juxtaposition entre les termes composants, mais la fonction elle-même qui commande la relation entre eux. Il reste que, dans la procédure de la composition, la modification de la classe grammaticale du terme dérivé n'est qu'une exception, alors qu'elle est le principe même de la procédure de suffi­xation, si bien que la composition s'apparente étroitement à, 'a pré­fixation dans une opposition commune à, la suffixation [...].

 

Questions demandant la réflexion

 

1. Comment est défini le suffixe par L. Guilbert?

2. Comment s’opère la création d’un mot par préfixe et suffixe?

3. Quels types de composés distingue-t-on?

4. La modification de la classe grammaticale du mot, à quel type de procédure est-elle valable?

 

LA COMPOSITION

La création de nouvelles unités lexicales par composition implique la conjonction de deux éléments constituants identifiables par le locuteur. Les rapports qui les régissent dans la conscience du locuteur se fondent sur les relations syntaxiques de ces éléments à l'intérieur d'une phrase où ils sont construits selon les règles de la syntaxe du discours. La proposition de base qui sous-tend la relation des éléments composants de l'unité lexicale est la condition nécessaire pour que la composition existe. Les composés, en effet, se différencient des unités formées par agglomération des éléments d'une séquence syntaxique de phrase ou de partie de phrase: ils résultent d'une transformation de la phrase de base. Ainsi les mots rendez-vous, cessez-le-feu, suivez-moi-jeune-homme, qui-vive, monte-en-l’air, phrases de discours avec les marques morphologiques de temps, de mode, de personne du verbe, et avec la marque syntaxique de l'ordre des éléments, utilisées telles quelles à titre d'unités lexicales, s'opposent à porte-bagage ou à francophile, dans lesquels l'élément verbal devenu élément composant de l'unité lexicale a subi une transformation dont l'invariabilité de porte et la forme adjectivale phile sont les marques. Les formations constituées par des éléments de phrase agglomérés ne résultent pas d'une transformation lexicale, mais de la coalescence par la répétition et l’usage; elles reposent en définitive sur un simple phénomène mémoriel, qui entraîne le glissement lexical de l'ensemble de la phrase ou de la séquence de la phrase, et sa nominalisation par l'emploi d'un prédéterminant. Certaines peuvent donner l'illusion de la transformation quand elles résultent de la transposition d'une phrase complète du type décrochez-moi-ça, rendez-vous, va~nu-pieds, dans lesquels les éléments constituants perdent leur mutabilité syntaxique propre pour se figer dans une formation nominale, mais cette transposition ne résulte pas d'une relation interne entre les éléments. D'autres, par contre, ne sont que des agrégats d'éléments dont le lien ne repose pas sur la construction syntaxique fondamentale de la phrase prédicative élémentaire: désormais, naguère. Dans ce cas, les éléments constitu­ants ne sont d'ailleurs plus identifiables par le locuteur contemporain.

Les formations par composition se différencient des dérivés par préfixation par la nature des éléments composants, malgré l'unité fondamentale de la procédure de transformation qui est à la source des deux types de formations. Le terme préfixé, en effet, [...] résulte de la transformation d'une base et d'une préposition ou d'un équivalent adverbial. Le composé est le produit de la transformation lexicale d'éléments constituants autonomes de la phrase, en tant que syntagme nominal, syntagme verbal ou éléments de syntagme.

J. et Cl.Dubois

Introduction à la lexicographie. P., 1971

 

Questions demandant la réflexion

 

1. Sur quoi se fondent les rapports entre les éléments constituants des composés?

2. Par quoi s’opposent les unités lexicales «monte-en-l’air» à porte-bagage»?

3. Comment se différencient les formations par composition des dérivés?

4. Prouvez que le composé est le produit de la seule procédure de la nominalisation.

 

Bibliographie

 

1. Халифман, Э.А. Словообразование в современном французском языке / Э.А. Халифман, Т.С. Макеева, О.В. Раевская. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке / Н.А. Катагощина. – М., 1980.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / F. Marint-Berthet. – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.

6. Guilbert, L.Fondements lexicologiques du dictionnaire. De la formation des unités lexicales / L. Guilbert –Grand Larousse de la langue française. Vol.1. – P., 1971.

7. Pinchon, J. Les préfixes négotifs in-, non-, a- / J. Pinchon // Le français dans le monde. – 1971. – № 83.

Travaux pratiques

№ 1. Formation des mots: Suffixes et préfixes

1. Quelles est l’origine de la plupart des suffixes français?

2. D’après le principe morphologique, en quels groupes peut-on répartir les suffixes?

3. Quels sont les suffixes formant les substantifs, les adjectifs, les verbes, les adverbes?

4. Quelles est l’origne de la pluart des préfixes français?

5. Dans quelle classe grammaticale les formations préfixales sont les plus répandues?

6. Citez les préfixes les plus productifs de nos jours.

 

Devoirs

1. Dans la liste de mots suivants distinguez le radical du préfixe ou du suffixe.

Adhérent – pierraile – marâtre – bottine – échafaudage – glucose – Normandie – otite – vinasse – amateur – animalcule – consonne – courtoisie – cisalpin – plâtre – créature – déloyale – risible – rougeaud – disproportion – bénévole – programme – analphabète – symétrie.

 

2. Dans la liste suivante, identifiez les parasyntéhtiques.

Chênaie – désherber – sexagénaire – éctritoire – poirier – éventail – embranchement – désoxyribonucléairue – nationaliser – indéfinissable – embastiller – hypertension – reboiser – dérèglementer – soluble – dissoluble – original – pyrogravure – embuscade – alunir – dépoussiérer – circonstance – bipède.

 

3. Relevez les noms en – iste et -isme et indiquez la fonction formative des suffixes.

1. On annonça à ce moment les courriéristes de théâtre auxquels Wilner avait fixé un rendez-vous collectif, tel un ministre qui tient une conférence de presse (Druon).

2. Avec une loupe de naturaliste il étudia la trame des étoffés (Lanoux).

3. Il fit porter cette note à la banque par un cycliste (Druon).

4. Ni les réservistes, ni les engagés n’étaeint pas encore habillés (Saint-Pierre).

 

4. Relevez les dérivés avec les suffixes des noms d’agent et expliquez leur formation.

1. Depuis Henri IV, un beau jour le Béarnais, fouillant du regard cette plage étroite, l’avait choisie pour y bâtir un port de guerre (Saint-Pierre).

2. A bord, on vénérait Marlène avec des rafinnements de superstition comme les Indiens vénèrent leur Eléphant blanc et les Egyptiens, leur Crocodile sacré (Saint-Pierre).

3. Nous entrons dans la phase munichoise des négociations (Saint-Pierre).

4. Lorsque Déley ou moi atterrissions à Santiago, les officiers chiliens, eux aussi, nous conseillaient de suspendre nos explorations (Saint-Exupéry).

5. Le tranway toulonnais sentait l’ail (Saint-Pierre).

 

5. Relevez les dérivé avec le suffixe – age et indiquez la fonction formative de ce suffixe. Spécifiez le thème de formation.

1. Tu oublies dans tout cela que j’ai la part d’héritage de mon père, que je n’ai jamais reclamé (Druon).

2. Le port tel qu’il est actuellement doit être réservé exclusiement à l’arrivage et à la manipulation des denrées commerciales (Stil).

3. Pourtant, à en juger par ses manières, le personnage promettait autre chose (Carco).

 

6. Dégagez les morphèmes formatifs et indiquez le sens des dérivés:

Revendication, communication, électrification, déposition, interposition, définition, stabilisation, localisation, explosion, expulsion, dispersion, pression, exécution, persécution, désertion, évolution, diminution, destitution.

 

7. Précisez le sens conféré par les préfixes dé-, des-, di-, dis- aux mots suivants:

Défaire, désorienter, désagréable, démonter, difforme, dissemblable, disproportion.

 

8. Relevez les dérivés avec les préfixes d’intensité, précisez l’origine du préfixe et le degré de productivité.

1. Le Superluxe de demander à la dernière minute «Alors tu es sûre que tu ne veux pas venir avec moi?» – façon héroïque de prouver que l’on part seul. En revanche il suffit de monter dans un train pour rencontrer des hypersensibles que la moindre fumée de cigarette menace de mort (Daninos).

2. Il n’y avait place, dans l’espace restreint, que pour deux couchettes superposées (Vialar).

3. Rien de grave. Une simple indigestion, due à la surabondance de haricots rouges dont nous gavait économiquement notre mère (Bazin).

4. Non, je ne saurais comparer mes notes avec le message de ces surhommes. Nous y allons donc en short n’emportant dans une petite valise que des objets de toilette et quelques effets très ultralégers (Daninos).

 

Bibliographie

 

1. Халифман, Э. А. Словообразование в современном французском языке / Т.С. Макеева, О.В. Раевская. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке. Н.А. Катагощина М., 1980.

3. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.

4. Timeskova, I.N. Exercices de lexicologie / I.N. Timeskova. – 1971.

5. Tchesnovictch, E. Lexicologie française / E. Tchesnovictch. – L., 1981.

 

Travaux pratiques

 

№ 2. Formation des mots: Conversion et autres moyens formatifs

1. Quels sont les procédés essentiels de la formation des mots?

2. Conversion, comment se fait-elle?

3. Dans quelle classe grammaticale de mots la conversion est le plus répandue?

4. La composition des mots est dite formation syntaxique. Pourquoi?

5. Quelles sont les particularités des composés français?

6. Dans quelle classe grammaticale voit-on le plus de composés en français?

7. Quels sont les types essentiels d’abréviations?

8. Quel est la sphère d’emploi des abrégés?

9. Quels sont les types d’abréviation désignés par «apocope» et «aphérèse»?

10. Quels sont les principes de classification et les particularités des locutions phraséologiques?

11. Comment expliquez-vousl’extension et la restriction des liens phraséologiques de différentes parties du discours?

 

DEVOIRS

1. Comment ont été formé les mots de la liste suivante?

Durant – le bon – passante – le rire – malgré – le clos – convaincant – le trop-plein – le savoir – hormis – le penchant – depuis – fatigant – dormante – le parler.

 

2. Les mots suivants font souvent l’objet d’abrègement. Substituez à ces formes pleines des formes réduites et précisez à quel registre de langue (vulgaire, familier, courant, soutenu) appartiennent les mots ainsi formés.

Intoxication – manipulation – manifestation – catastrophe – sympathique – réactionnaire – récréation – après-midi – télévision.

 

3. Expliquez les mots suivants en fonction de leur formation. Formez ensuite un mot nouveau en reprenant à chaque fois une des deux racines.

Gastéropode – pathologie – calorifère – autonomie – anthropologie – épigone – agoraphobie – cacophonie.

 

4. Trouvez le plus possible de mots formés à partir des racines grecques ou latines suivantes. Expliquez à chaque fois le sens du mot.

Fuge – grade – socia – crate – pan – nome – ergie – cide – poly – caco – anthrop- gone – tétra – crypto – pole – mis – morphe – valent – algie – drôme – pare – ped – radio – cycle – pathe – idi (o) – andrie – technie – xéno – théo – philo.

 

5. Expliquez la provenance des locutions proverbailes suivantes:

Le talon d’Achille, le noeud Gordien, la toile de Pénélope, le fil d’Ariane, la pomme de discorde, la pierre angulaire, la tour Babel, le lit de Procruste, faire des châteaux en Espagne, il vient de la Rochelle, quand les rats prendront les chats, les Français prendront Arras; qui fit Breton, fit larron; je m’en moque comme de l’an quarante; à propos des bottes.

 

6. Expliquez le sens des locutions proverbiales suivantes:

Manger son pain blanc le premier; sauter du coq à l’âne; acheter chat en poche; mauvaise herbe croît toujours; chercher midi à quatorze heures; amis valent mieux que l’argent; il est bon de parler et meilleur de se taire; faire le berger du maître Patherlin; tirer les marrons du feu; revenons à nos moutons; se battre contre les moulins à vent.

 

7. A qui appartiennent les paroles suivantes:

Cogito, ergo sum; veni, vidi, vici; ô, tempora, ô, mores! qui sert bien son pays n’a besoin d’aïeux; on n’emporte pas sa patrie à la semelle de ses souliers; tout est au mieux dans ce meilleur du monde; après moi le déluge; mais où sont les neiges d’antan?

 

8. Spécifiez le sens des locuitions phraséologiques:

Dans le royaume des aveugles les borgnes sont rois; on doit battre le fer tant qu’il est chaud; il ne faut jamais couper son blé en herbe; à bon chat bon rat; qui vivra, verra; il se met de doigt dans l’oeil s’il croit que, tirer le diable par la queue; mettre l’eau à la bouche; mettre la charrue devant les boeufs.

 

9. Cherchez dans le dictionnaire des mots simples (que l’on ne peut pas décomposer), des mots dérivés formés par préfixation et d’autres, formés par suffixation, et classez-les dans un tableau.

 

10. Cherchez dans la langue des mots formés par dérivation impropre, expliquez le transfert grammatical.

Bibliographie

 

1. Халифман, Э. А. Словообразование в современном французском языке / Макеева Т.С., Раевская О.В. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке / Н.А. Катагощина. – М., 1980.

3. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.

4. Timeskova, I.N. Exercices de lexicologie / I.N. Timeskova. – L., 1971.

5. Tchesnovictch, E. Lexicologie française / E. Tchesnovictch. – L., 1981.

 

Exercices d’évaluation

1. Vérifier ses connaissances

1.1. Définir

affixes – dérivés – composés – suffixe – préfixe – conversion – dérivation – modèle – flexion – endocentrique – exocentrique.

 

1.2. Répondre brièvement

1. Quelle est la subdivision des affixes selon la place par rapport au radical?

2. Quels types d’affixes peut-on dégager dans le système formatif du français?

3. A combien d’élément se réduit un mot composé?

4. Est-il raisonnable de considérer comme un composé seuls mots dont les constituants sont reliés par des traits d’union?

5. Est-il possible d’insérer des unités entre les éléments d’une locution?

 

Faire le point sur

1. Des types de classification des composés. Que signifie endocentrique et exocentrique? Donnez des exemples pour chacun de ces termes.

2. Les natures des affixes: affixes grammaticaux et flexionnels et affixes de dérivation.

3. Les moyens essentiels de l’évolution du sens.

4. La dérivation impropre.

 

Devoirs

 

1. Illustrer la transparence du modèle «racine+adj+ eur» pour désigner le nom de qualité.

2. Montrer sur des exemples les types existant des onomatopés.

3. Donner des exemples des préfixes et des suffixes qui sont des lexèmes autonomes.

4. Chercher des exemples qui prouvent que le suffixe – iste est le plus productif en français d’aujourd’hui.

5. Donner des exemples des suffixes joints aux radicaux différents qui forment des mots désignant le nom d’agent.

6. Parler des particularités des phraséologismes prédicatifs.

 

Test

1. L’équilibre entre les formations nouvelles et les mots suffixés anciens desparus attestent

a. la faiblesse des la formation suffixale

b. la vitalité de la suffixation

c. l’intérêt pour la composition

d. l’absence de l’intérêt pour la suffixation

 

2. Le suffixe indique une certaine zone de l’activité humaine. En observant le suffixe – on on peut dire que ce sont

a. linguistique

b. biologie

c. physique et chimie

d. médecine

 

3. Les termes dérivés en- ose, -ité, -ome ont pénétré de la médecine dans le lexique commun grâce à (au, aux)

a. applications techniques

b. progrès de la pharmacologie

c. vulgarisation de la médecine

d. progrès de l’hygiène et vulgarisation de la médecine

 

4. Le suffixe est considéré comme un modificateur de

a. l’espèce fonctionnelle

b. la valeur sémantique

c. la classe grammaticale

d. le choix du locuteur

 

5. Pour former des verbes à partir de la base nominale on emploie le préfixe -a (-ad) qui est maintenant

a. productif

b. non productif

c. semi-productif

d. très productif

 

6. La création de nouvelles unités lexicales par composition implique la conjonction de

a. deux éléments identifiables par le locuteur

b. trois éléments

c. quatre éléments

d. cinq éléments

 

7. Les unités préfixés en a- sont essentiellement

a. verbes et noms

b. noms et prénoms

c. noms et adjectifs

d. adjectifs et verbes

 

8. La majeure partie du vocabulaire français est constituée par

a. des onomatopées

b. des sigles

c. des parasynthétiques

d. des composés et des dérivés

 

9. La racine des mots est

a. l’élément premier

b. la partie finale du mots

c. la partie initiale du mot

d. l’élément combiné

 

10. Non- s’ajoute à des unités qui appartiennent à la classe des

a. verbes

b. substantifs et adjectifs

c. verbes et substantifs

d. substantifs

EE3 Les emprunts

 

Le vocabulaire de la langue française change constamment. Son lexique varie et s'enrichit à toute époque.

Parmi les différentes sources d'enrichissement lexical il faut signaler l'emprunt aux autres langues. Ce phénomène linguistique est étroitement lié au développement de la société, à l'histoire du peuple.

Le terme «emprunt» a un sens assez vague, ou trop large, dans certains ouvrages linguistiques. Il est donc important de trouver une définition qui soit plus précise. L. Deroy, dans son livre sur l'emprunt linguistique, fait remarquer qu'on «ne peut logiquement qualifier d'emprunts dans une langue donnée que des éléments qui y ont pénétré après la date plus ou moins précise marquant conventionnellement le début de cette langue».

L'emprunt est un échange de mots entre deux langues gardant chacune son indépendance. De ce point de vue il est faux de qualifier d'emprunts les mots pris par le français à l'argot ou à des terminologies diverses, ou bien aux dialectes, car l'argot, les différentes terminologies et les dialectes ne sont que des variétés ou des rejetons du français.

L'emprunt est un mot ou un élément de mot pris par le français à une langue étrangère ou bien &ag

Поделиться:





Воспользуйтесь поиском по сайту:



©2015 - 2024 megalektsii.ru Все авторские права принадлежат авторам лекционных материалов. Обратная связь с нами...