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Les douze propositions du Relais civique




Des chiffres discutés

Depuis le début des années 1990, la violence scolaire a indéniablement augmenté. Beaucoup? L'Education nationale nele sait pas elle-même. D'après les statistiques du nouveau logiciel ministériel, Signa, il n'y aurait pas de quoi s'affoler: en septembre et octobre 2001, 35 actes de violence pour 10 000 élèves ont été signalés dans les collèges et lycées et 1 acte pour 10 000 élèves dans les écoles. Dans le primaire, on a surtout recensé des «insultes et menaces graves» (31%) ainsi que des «violences physiques sans armes» (28%). Dans le secondaire, des «violences physiques sans armes» (30%), des «insultes et menaces graves» (28%) et des «vols ou tentatives de vol» (10%). Las! Opportunément brandis par Lionel Jospin au lendemain de la publication des chiffres noirs sur la délinquance, à la fin de janvier dernier, ces résultats ne peuvent être comparés avec aucun bilan antérieur, le système de recensement ayant changé. Si les établissements réputés ultrasensibles - près de 300, dont la moitié en Ile-de-France - sont suivis de près par le ministère, les bahuts «lambda», souvent très déstabilisés en cas de coup dur, étaient jusque-là oubliés. Le Centre d'aide aux écoles et établissements (CAEE), ouvert en septembre 2001 par le rectorat de Versailles, leur permet de sortir de leur isolement. Unique en France, cette structure d'une quinzaine de personnes - principaux, enseignants, psychologues, chercheurs - intervient en cas de crise à la demande des chefs d'établissement sans préciser le contenu de ses actions auprès du rectorat, afin de ménager les susceptibilités. Elle effectue un diagnostic de sécurité dans l'établissement, propose des solutions, organise des stages de formation. Le tout en contact direct avec les cellules de prévention locales et départementales.

1. Traiter le noyau dur d'élèves qui déstabilisent les collèges... en prenant temporairement en charge les «jeunes difficiles» hors du collège, tout en les maintenant sous statut scolaire. La Ligue de l'enseignement, par exemple, qui regroupe plusieurs milliers d'associations éducatives, est prête à s'engager pour intégrer ces jeunes dans des structures spécifiques, sur des périodes de trois semaines ou plus, renouvelables. Elle le fait déjà de façon expérimentale à Ajaccio et dans les départements de la Drôme, des Yvelines et de Haute-Savoie. Il faut étendre ce dispositif sur le plan national.

2. Développer l'accueil des jeunes en dehors du temps scolaire... en misant sur la formule de l'école ouverte. Lancée il y a onze ans, l'opération " école ouverte» permet aux élèves de retourner dans leur collège le mercredi, le samedi et pendant les vacances. Alors qu'elle contribue nettement à pacifier les établissements, 24% des collèges de ZEP seulement l'ont adoptée. Il faut que l'Education nationale, s'associant, au besoin, à d'autres partenaires, rémunère mieux les personnels impliqués - actuellement payés 9,45 euros net l'heure - et qu'elle recrute, dans chaque secteur difficile, un gestionnaire et un animateur, afin d'épauler le chef d'établissement, déjà très pris par ses activités traditionnelles de direction.

3. Développer le tutorat parental... en stimulant la création de groupes de «parents tuteurs» dans les collèges. La fonction de ces tuteurs volontaires serait d'aider le jeune dans le suivi de ses leçons et de dialoguer avec lui pour prévenir les dérives possibles. Les établissements passeraient des conventions avec les représentants des parents d'élèves.

4. Créer des rites scolaires impliquant les familles... en remettant, par exemple, systématiquement les bulletins scolaires en mains propres aux parents. Certains établissements le font déjà, au lieu de les envoyer par la poste. Cette mesure permet de maintenir un contact convivial avec les familles et d'introduire plus de cohérence entre ce qui se passe à l'école et à la maison.

5. Associer les élèves aux décisions d'orientation... en invitant chacun d'eux aux délibérations du conseil de classe qui le concernent. Partout où elle a été expérimentée, cette idée simple - mais révolutionnaire pour nombre d'enseignants - a contribué à diminuer la violence qui précède habituellement les conseils de classe.

6. Prendre en charge les élèves exclus temporairement... en pratiquant l' «exclusion-inclusion»: l'élève expulsé - d'un cours ou du collège - doit être suivi de façon individualisée. Pour effectuer son travail ou des tâches de réparation. Il ne faut en aucun cas qu'il traîne dans la cour ou aux abords du collège. Ce suivi peut se faire soit à l'extérieur de l'établissement (voir la première proposition), soit à l'intérieur, avec la collaboration des personnels de l'établissement. L'exclusion n'a de portée éducative qu'à cette condition.

7. N'enfermer aucun élève dans l'échec... en constituant des classes à effectifs réduits et à pédagogie adaptée. En cours d'année, par son effort, un élève en progrès doit pouvoir réintégrer le cursus classique, grâce à des systèmes de passerelle. Inversement, un élève en difficulté doit avoir la possibilité de faire un séjour dans une classe de soutien. Ce système, rare et clandestin aujourd'hui - très différent des groupes de soutien traditionnels - doit être officialisé et devenir une priorité.

8. Faire du sur-mesure ambitieux... L'idée est de construire avec les élèves, en individualisant les programmes, un projet de formation par étapes qui, une fois atteintes, leur redonnent confiance. Pour sauver ceux qui ne sont pas loin de la rupture avec le collège, il faut adapter la pédagogie et se recentrer sur les savoirs indispensables. L'objectif est de lutter contre la déscolarisation sauvage.

9. Proposer un avenir concret à tous les élèves... en permettant à ceux qui sont au bord du décrochage de suivre des classes de «découverte des métiers». Actuellement, les stages effectués par les élèves pendant la moitié de la semaine environ nécessitent des dérogations, au lieu d'être encouragés! Il faut franchement ouvrir cette possibilité.

10. Etablir une véritable stratégie d'action... en ouvrant dans tous les rectorats des centres d'aide aux écoles et établissements (lire l'encadré). L'idée consiste à utiliser les situations de crise pour faire changer les pratiques dans les établissements en souffrance et à diffuser les expériences innovantes. La plupart des académies disposent déjà de cellules de prévention, mais leur action est plus limitée, et leur stratégie, moins clairement établie.

11. Développer l'apprentissage de l'expression démocratique... en créant des ateliers, en dehors du cadre de la classe, consacrés à la vie de l'établissement. L'objectif est de faire adhérer les élèves aux règles en les faisant notamment participer à la rédaction du règlement intérieur. Le refus de donner la parole aux élèves constitue une menace latente pour le collège. Il ne s'agit pas de les laisser discuter n'importe quoi, au contraire. Les enseignants doivent aussi être préparés à l'idée que les élèves peuvent s'exprimer sans les agresser, dans la mesure où l'on fixe des cadres précis. Le ministère doit vigoureusement encourager ces pratiques démocratiques structurantes.

12. Faire circuler l'information entre les collèges qui traversent des difficultés... en créant un réseau de sites Internet à la disposition de tous les enseignants des collèges. Ce réseau, centré sur les pratiques innovantes des uns et des autres, favoriserait l'émergence d'une solidarité concrète entre les établissements. Actuellement, l'Education nationale communique très mal de façon transversale.

L'Express du 19/02/1998

 

X. DROGUES

 

Les toxicomanies sont devenues, durant les dernières décennies du XXe siècle, l'un des fléaux majeurs dans l'ensemble du monde. La production et la consommation de drogues ont des implications économiques, financières, sociales et politiques parfois déterminantes dans certaines régions, et les toxicomanies entraînent des problèmes de santé publique contre lesquels les programmes mis en œuvre semblent aujourd'hui insuffisants.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la toxicomanie comme un état d'intoxication périodique nuisible à l'individu ou à la société, engendré par la consommation répétée d'une drogue naturelle ou synthétique, et caractérisé par un invincible désir, ou besoin, de continuer à consommer la drogue ou de se la procurer par tous les moyens (appétence, assuétude); cet état est aussi marqué par une tendance à augmenter les doses (tolérance), une dépendance d'ordre psychique, et généralement physique, à l'égard des effets de la drogue (dépendance), et enfin par des répercussions d'ordre émotif, social et économique nuisibles pour l'individu, pour son entourage et pour la société en général.

L'histoire des drogues

Les hommes ont très tôt découvert les effets psychogènes de certains végétaux. Le nom de «pavot» est mentionné sur des tablettes sumériennes datant de 3 000 à 4 000 ans avant notre ère; il figure sur des papyrus égyptiens remontant à 1 500 ans avant J.-C. comme remède pour «empêcher les enfants de crier trop fort». Les Grecs et les Romains exploitaient couramment les propriétés pharmacologiques de cette plante et en connaissaient les effets toxiques, ainsi qu'en témoignent les écrits de Théophraste (IIIe siècle avant J.-C.), de Pline et de Dioscoride (Ier siècle). Galien (IIe siècle) signale, en la personne de Marc Aurèle, un des premiers cas de toxicomanie. L'usage des drogues n'était cependant pas l'apanage des seuls médecins, mais aussi celui des chefs religieux de l'Antiquité. La prise collective de substances euphorisantes ou hallucinogènes participait du rituel et de la magie: les prêtresses de l'Inde antique officiaient sous l'empire de la drogue; les Assyriens utilisaient le chanvre indien comme encens; les Incas considéraient la coca comme un don divin. Plus près de nous, en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie, il est d'usage courant d'absorber au cours de cérémonies religieuses diverses substances qui, d'une manière ou d'une autre, agissent sur le psychisme. Certaines tribus d'Amérique centrale ingèrent des feuilles séchées de peyotl, sorte de petit cactus qui renferme un hallucinogène puissant, la mescaline. Enfin, dans plusieurs pays économiquement déshérités, des plantes comme le khat ou la coca servent de coupe-faim ou de remontant et procurent une sensation d'évasion à ceux qui les fument ou les mâchent.

En Europe, l'usage des drogues se limita longtemps à la pratique médicale (le laudanum fut introduit par Sydenham au XVIIe siècle). La toxicomanie ne fit réellement son apparition qu'à la fin du XIXe siècle - sauf quelques cas isolés, tel celui de Thomas De Quincey. Les guerres coloniales ne furent pas étrangères à ce phénomène, mais ce fut surtout l'obtention chimique de la morphine et son emploi au cours de la guerre de 1870 qui accrurent le nombre des adeptes de la drogue. Le romantisme et son «mal du siècle» créèrent également un climat favorable à la recherche d'expériences nouvelles: aux États-Unis, la jeunesse se livrait à des aether parties aux environs de 1830; en France, le club des Hachischins réunissait notamment Baudelaire, Théophile Gautier, Delacroix, Daumier. Toutefois, jusqu'aux alentours de la Seconde Guerre mondiale, la toxicomanie ne s'est manifestée que par quelques flambées (l'une vers les années 1920, l'autre en 1946) assez vite endiguées, en raison des difficultés d'approvisionnement. Elle était surtout le fait d'anciens militaires qui avaient découvert la drogue dans les hôpitaux et d'intellectuels, d'artistes ou de riches oisifs en mal d'expériences.

Aux alentours des années 1960 se manifeste un phénomène nouveau; les drogues connaissent une autre clientèle: la jeunesse. Partie des États-Unis et plus particulièrement de San Francisco, berceau de la Beat generation, cette mode atteint l'Europe vers 1967. Les jeunes fument alors du haschisch et absorbent du LSD, substances qui n'entraînent pas de dépendance grave; mais, vers 1968, apparaissent les drogues dures: amphétamines, morphine, héroïne. En quelques années, le nombre des toxicomanes se multiplie – 25 % des Américains consommaient au moins une fois par mois une drogue illégale en 1979 – puis décroît – ils n'étaient plus que 6 % en 1988, et encore moins en 1996 en ce qui concerne le cannabis et la cocaïne.

Ce phénomène nouveau touche tous les pays industrialisés, et les adeptes de la drogue se rencontrent dans toutes les classes sociales et dans tous les milieux familiaux. Ce polymorphisme du profil des drogués implique donc que l'origine de la toxicomanie ne se situe pas au niveau des conflits psychosociologiques individuels. Les drogués ne sont pas, au départ, des psychopathes, mais des insatisfaits de la vie qui s'offre à eux avec son cortège de menaces. Le recours aux drogues, traduction d'une révolte, est le reflet d'une crise de civilisation.

L'abus de drogue est aujourd'hui une réalité planétaire qui n'épargne aucun pays ni aucune catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, aux États-Unis, pour attirer la clientèle des classes moyennes et aisées, les trafiquants proposent une héroïne plus pure – 60 % au détail – que dans les années 1970; il y avait en 1996, 3,6 millions de consommateurs de drogues dures dans ce pays, qui reste le principal marché mondial de la drogue. Étant donné son caractère semi-clandestin, le processus n'est qu'en partie visible, et donc impossible à appréhender dans toute son ampleur. Seule une approche pluridisciplinaire peut apporter les fondements d'une politique de prise en charge et de prévention de la toxicomanie.

 

2. Le contrôle des stupéfiants

La première convention internationale sur les stupéfiants fut signée à La Haye en 1912. Elle stipulait notamment que la production et la distribution d'opium brut devaient être légalement contrôlées, que la fabrication et la vente des stupéfiants tels que la cocaïne, la morphine et autres opiacés devaient être réservées à des fins médicales et étroitement surveillées. Après la guerre de 1914 -1918, sous l'égide de la Société des Nations, d'autres conventions et accords allaient être signés tandis qu'était créé un comité central permanent, auquel les gouvernements devaient fournir des statistiques annuelles sur la production d'opium et de feuilles de coca, sur la fabrication, la consommation, les stocks de stupéfiants, etc. En 1935, une convention de la SDN portait sur la répression du trafic illicite des drogues nuisibles, laquelle entra en vigueur en octobre 1939.

En 1946, l'Organisation des Nations unies créait la Commission des stupéfiants, qui compte aujourd'hui 30 membres représentant les pays producteurs d'opium et de coca, les pays fabricants et ceux où le problème de la drogue est crucial. Cette commission exerce notamment des fonctions de surveillance, prépare les projets de conventions internationales, étudie les éventuelles réformes, etc.

Le contrôle international des stupéfiants est codifié par la Convention unique des stupéfiants de 1961, ratifiée par 108 pays. Celle -ci, remplaçant les traités existants, étend le contrôle international à la culture des plantes dont sont tirés les stupéfiants (pavot, cannabis, coca) et comporte un Organe international de contrôle des stupéfiants composé de onze experts.

Cependant, les différents pays ont adopté différentes législations en fonction du contexte socioculturel et du mode prédominant de toxicomanie. Devant la montée de la toxicomanie, toutes les législations en vigueur en Europe ont été modernisées dans les années 1970 et amendées dans le sens d'une sévérité accrue dans les années 1980. D'importantes variations existent entre les pays en matière de répression du trafic de stupéfiants, en matière d'usage ou de possession en vue de l'usage, ou encore sur l'articulation légale soins-répression.

En France, la législation en vigueur est la loi du 31 décembre 1970 qui réprime sévèrement (jusqu'à vingt ans d'emprisonnement) le trafic de stupéfiants, sans faire de distinction entre drogues dures et drogues douces (cannabis et dérivés). Cette loi introduit également le délit d'usage (peine de deux mois à un an d'emprisonnement), qu'il soit individuel ou collectif, occasionnel ou habituel, de tous les stupéfiants, y compris le cannabis. Des poursuites sont engagées contre le contrevenant, sauf s'il accepte l'injonction thérapeutique du procureur, c'est-à-dire l'obligation d'une cure de désintoxication ou d'un placement sous surveillance médicale. L'anonymat et la gratuité des soins sont assurés à tous les toxicomanes qui en font la demande.

La comparaison des législations européennes en matière d'usage de stupéfiants fait apparaître que la France a l'attitude la plus radicale, tandis que l'Espagne a la position la plus libérale.

 

3. Les mécanismes d'action des drogues

Les drogues sont toutes psychotropes: elles modifient l'état et le fonctionnement du cerveau en altérant les fonctions normales de différentes structures cérébrales. Selon leurs effets sur le système nerveux central, elles sont classées en trois catégories: les dépresseurs; les stimulants; les perturbateurs.

Parmi les dépresseurs figurent les opiacés (opium, morphine et héroïne), qui sont extraits des capsules du pavot. Le groupe des stimulants comprend la cocaïne et les amphétamines, qui accroissent les facultés physiques et intellectuelles du sujet; le tabac et le khat exercent également des effets excitants. Les perturbateurs du système nerveux central sont les substances hallucinogènes comme le LSD, le PCP (phénylcyclidine, ou poudre d'ange), ou encore la mescaline, extraite des boutons séchés du peyotl (petit cactus qui pousse sur les hauts plateaux mexicains).

Les effets des drogues

Quel que soit leur mode d'action, les stupéfiants entraînent un phénomène de dépendance et de tolérance. La dépendance psychique se caractérise par une envie obsessionnelle de retrouver les effets de la drogue, et en conséquence par un désir irrésistible de la consommer. Un phénomène de renforcement positif s'installe dans le cerveau du sujet, qui entre dans un état d'asservissement total aux stupéfiants. La prise répétée conduit à une autre forme de dépendance dans l'organisme entier, qui se manifeste par des troubles intenses lorsque le sujet est en manque ou subit une cure de désintoxication. Ce phénomène est très marqué pour la consommation d'héroïne et de morphine, mais existe aussi pour des médicaments tels que les benzodiazépines (hypnotiques sédatifs), les barbituriques ou encore l'alcool.

Outre la dépendance, le recours à la drogue induit une tolérance, état qui se caractérise par la nécessité d'absorber des doses croissantes du produit pour obtenir les mêmes effets. Cet état peut être à l'origine de surdoses chez les héroïnomanes et de troubles graves chez les grands consommateurs de médicaments ou d'alcool.

La redéfinition du terme «drogue»

En réalité, avant de s'interroger sur la signification du comportement toxicomaniaque, il faut préciser la définition du mot «drogue». La plupart des habitants des pays industrialisés l'appliquent de manière restrictive aux substances exotiques, telles que l'héroïne, la cocaïne ou le haschisch, toutes substances illicites. Les substances licites (tabac, alcool et tranquillisants), dont l'excès de consommation bénéficie d'une grande tolérance – c'est de moins en moins vrai pour le tabac –, ne seraient alors pas des drogues.

Qui peut nier cependant que l'usage répété, excessif, voire compulsif, de tabac, d'alcool ou de tranquillisants induit à plus ou moins long terme de véritables états de dépendance? De fait, ces substances sont des drogues au même titre que les autres, dans la mesure où elles peuvent être à l'origine de toxicomanies. Dans cette perspective, le clivage licite /illicite, s'il garde un fondement légal, peut être dépassé dans l'analyse de la toxicomanie. Il importe d'inclure dans une même approche l'usage toxicomaniaque de l'alcool, du tabac, des médicaments et des produits illicites, et cela aussi bien dans l'observation et l'analyse de l'évolution des jeunes que lors des actions de prévention et lors de la mise en place du dispositif de soins.

La personnalité de l'individu est une composante essentielle. Pour manifester ce mal-être, aggravé bien souvent par un environnement familial perturbé, certains expérimentent la drogue et deviennent toxicomanes, d'autres pas. Dans les pays pauvres, le recours à la drogue est un moyen d'adoucir l'amertume de la vie dans un contexte socio-économique des plus difficile.

Dans l'un et l'autre cas, la drogue est révélatrice de crises au sein de la famille ou de la société. Le choix du produit dépend du marché international et de l'accessibilité de la drogue. La tolérance sociale envers certaines drogues facilite parfois leur usage: alcool et tabac en Europe; haschisch en Orient; opium en Asie; feuilles de coca dans les pays andins.

Pour tous les pays, l'action sanitaire est actuellement prédominante, l'épidémie de sida ayant bouleversé le panorama de la toxicomanie. Les efforts entrepris dans le domaine de la santé publique visent à réduire la transmission de ce virus chez les toxicomanes, en leur facilitant l'accès aux seringues, et à empêcher l'aggravation des difficultés sociales et médicales qu'ils rencontrent.

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