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Les emprunts aux langues romanes




Dans le français d'aujourd'hui on peut relever un nombre consi dérable d'emprunts aux langues romanes.

L'emprunt à l'italien en est une bonne illustration. L'influence de l'italien sur le français se fait sentir surtout au XVIe siècle. Comme le dit F. Brunot «au XVIe siècle l'Italie domine intellectuellement le monde; elle le charme, l'attire, l'instruit, elle est l'éducatrice. N'y eût-il eu ni guerres d'Italie, ni contact avec les populations d'au-delà des Alpes, ni mariages italiens à la cour de France, que l'ascendant de l'art, de la science, de la civilisation italienne se fût néanmoins imposé».

Les mots d'origine italienne appartenant à la vie de tous les jours constituent un groupe assez nombreux. On y voit des termes se rapportant à l'habitation et au mobilier, aux vêtements et aux objets de toilette, aux jeux et aux amusements, des termes servant à exprimer des qualités physiques ou bien des qualités d'esprit, de cœur, de caractère. On peut donc citer comme exemple des substantifs: appartement, cabinet, cadre, lampion, strapontin, baraque, carrosse, camisole, capuchon, parasol, soutane, raquette, botte, parer.

L'apport espagnol a donné au français près de trois cents mots. A le comparer au nombre de mots français tirés de l'italien qui atteint environ un millier, on voit que l'influence linguistique de l'Espagne sur le vocabulaire français a été beaucoup moins considérable.

 

Les emprunts aux langues germaniques

Les emprunts à l'allemand sont moins nombreux que ceux venus de l'italien ou de l'anglais. Les mots empruntés à l'allemand avant le XVIe siècle sont rares, les relations politiques, économiques et culturelles entre la France et l'Allemagne étant assez restreintes.

Les emprunts à l'allemand présentent trois grands groupes:

des termes militaires; des termes scientifiques, d'ailleurs peu nombreux; de différents mots désignant des objets et des actes de la vie quotidienne: quenille, bock, chope, nouilles, vasistas, valse,trinquer, zigzag, rosse, harmonica, vermouth, ersatz, etc.

L'influence anglaise sur le français commence au XVIIe siècle, et au XVIIIe siècle le nombre de mots empruntés à l'anglais augmente considérablement. La pénétration des anglicismes se poursuit au cours des siècles suivants et continue de nos jours.

L'abondance des anglicismes dans la langue française s'explique par le développement politique et économique de l'Angleterre.

Au XVIIIe siècle le français emprunte des termes ayant rapport au système parlementaire et à la vie politique et sociale: comité,verdict, votes jury, bill, budget, quaker, congrès, session, club, de même que des termes sportifs et des mots désignant des objets de la vie quotidienne: boxe, jockey, bifteck, grog, punch, pudding, redingote. A la même époque remontent les anglicismes humour et spleen.

Au XIXe siècle l'emprunt à l'anglais se poursuit avec intensité.

Au XXe siècle l'introduction d'anglicismes continue par suite des contacts de deux guerres mondiales et à la faveur du snobisme de certaines couches sociales de France. Ce sont des mots tels que: tank,plastic, jeep, autocar, d'un côté et de l'autre côté des mots usuels comme stencil (papier paraffiné et perforé), shopping (achat), label (étiquette), building, stock (dépôt), pull-over, home (le chez soi), glasse (verre), jersej (tricot, chandail), short (culotte de sport très courte), week-end, pick-up, cocktail, etc

 

Les emprunts russes

C'est au XVIIIe siècle que le nombre de russicismes augmente tout en restant assez restreint. Ce sont des mots désignant des notions propres exclusivement à la vie russe: isba, tzar, ukasse, hetman, pope, touloupe, moujik, knoute,rouble, archine, verste, streletz, boïarine (plus tard — boyard), boïaré, et encore quelques termes géographiques et zoologiques: steppe,taïga, toundra. Les emprunts russes de cette époque gardent leur aspect phonique et ne s'assimilent presque pas.

 

L'assimilation des emprunts

Le sort des mots empruntés par le français est varié. Tandis que certains emprunts sont employés par tous les locuteurs de cette langue, d'autres «restent à la surface et ne sont en usage que dans des groupes ethniques et sociaux plus ou moins étendus».

L'assimilation des mots empruntés s'effectue d'après les lois internes de la langue emprunteuse, mais elle dépend aussi de plusieurs autres faits: de l'origine du mot emprunté, de l'époque de sa pénétration, de la sphère de son emploi, de sa forme phonique et morphologique; l'adaptation est différente selon les classes sociales.

On peut distinguer deux catégories essentielles d'emprunts selon le degré de leur assimilation:

1. Les mots faiblement assimilés et sentis comme étrangers. On les appelle «xénismes» (du grec xenos 'étranger'), ils appartiennent surtout aux langues spéciales et ne s'emploient presque pas dans la langue commune.

2. Les emprunts complètement assimilés qui ont subi des changements phonétiques et morphologiques. Ces mots sont couramment employés dans la langue commune.

Les mots empruntés subissent fréquemment une assimilation morphologique qui leur permet de fonctionner régulièrement dans le système grammatical du français.

Outre les adaptations phonétique, graphique et morphologique le mot emprunté peut subir des modifications sémantiques. Généralement, les mots sont empruntés avec un seul sens (secondaire, parfois), tandis qu'ils peuvent être polysémiques dans leur langue d'origine.

Les doublets étymologiques sont une des conséquences de l'emprunt. Il arrive souvent que deux mots français, de forme et de sens différents, remontent étymologiquement à un même mot latin.

 

Bibliographie

1. Timeskova, I.N. Exercices de lexicologie / I.N. Timeskova. – L., 1971.

2. Tchesnovictch, E. Lexicologie française / E. Tchesnovictch. – L., 1981.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / F. Marint-Berthet. – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Guiraud Les mots étrangers / P. Guiraud. – Paris, 1977.

Travaux pratiques

LES EMPRUNTS

 

Questions:

1. De quels éléments est constitué le fonds usuel du lexique français?

2. Quelles sont les causes de l'apparition des emprunts dans le français?

3. Quelles sont les époques les plus riches d'emprunts en français?

4. Quels types d'emprunts savez-vous?

5. Quelles sont les causes essentielles de l'apparition des doublets dans le français?

6. Prouvez que les emprunts ont un aspect positif en français.

 

DEVOIRS

 

1. Précisez l'origine et l'époque de l'emprunt des mots suivants:

Ecole, église, chaire, bouteille; haie, hache, fauteuil, guerre, gant, jardin; bâtir, garder, haïr; blanc, bleu, brun, gris, rouge.

2. L’idée innovatrice et l’objet nouveau avec le nom qui le désigne sont souvent empruntés par le français. Trouvez des exemples de mots d’emprunt en français. Est-ce que le français possède déjà un mot pour l’objet ou l’idée représenté? Proposez une raison pour l’emprunt.

3. Prenez une page d’un journal francophone et calculez le pourcentage des emprunts à l’anglais, ainsi que la partie du discours de chaque emprunt. Utilisez comme critère le fait que la forme n’existe pas dans un dictionnaire du français, mais qu’elle existe dans un dictionnaire anglais.

4. Quelles pourraient être les objections contre les emprunts?

5. Précisez l'origine et la sphère d'emploi des mots suivants:

Bouleau, bouc, balai, branche, cabane, charrue, mouton, grève, ruche, saumon, tonneau.

6. Indiquez l'origine et l'époque de l'emprunt des mots suivants:

Amiral, arsenal, algèbre, coton, chiffre, zénith.

7. Trouvez les doublets savants aux substantifs et adjectifs qui suivent et spécifiez leurs distinctions phonétiques, morphologiques et sémantiques:

Avoué, voyelle, hôte, chose, chef, parole; droit, chétif, frêle, loyal, raide, écouter, cercler, douer, peser, chevalier, du duègne.

8. Donnez des synonymes français aux emprunts récents que voici:

Sponsoriser, star, stress, after-shave, gangster, hobby, kidinapping, pull-over, speaker.

9. La liste qui suit n’est composée que de doublets, mais qui sont tous mélangés. Vous rétablirez les couples en indiquant leur étymologie, puis vous utiliserez chacun de ces mots dans une phrase qui en illustrera le sens le plus courant.

Cailler, pitié, primaire, meuble, étroit, écouter, coaguler, métier, roture, muer, ministère, piété, rupture, capital, orteil, cheptel, article, sacrement, âcre, aigre, frigide, mobile, strict, froid, premier, ausculter, muter, naviguer, livrer, nager, libérer, serment, sevrer, séparer.

10. Résumez les idées principales de ces textes:


Qu’emprunte-on?

Les langues empruntent surtout des mots appartenant aux classes lexicales «ouvertes», c’est-à-dire justement celles qui contiennent un stock variable de mots ce sont principalement les noms, les verbes et les adjectis. Les classes «fermées» (pronoms, conjonctions) ne reçoivent que très rarement d’ajouts.

Il faut cependant noter que les classes dont on parle sont celles d’arrivée: en effet, il n’est pas rare qu’une langue emprunte, par exemple, un pronom à une autre langue mais pour en faire un nom. C’est le cas de quidam, emprunté au latin. C’est en français un nom alors qu’en latin c’est un pronom. Mieux encore, notre bus, nom commun, est issu du latin, où ce n’est qu’une désinence.

Plusieurs raisons expliquent l’emprunt lexical. Elles ne s’excluent bien sûr pas les unes les autres. Tout d’abord, un signifiant pour un signifié nouvellement apparu peut manquer dans la langue empruntant le mot. Ainsi, quand de nouveaux animaux ou des plantes alors inconnues ont été découverts, leur nom a souvent été directement emprunté aux langues des pays qui les abritaient (avocat, café).

En cas d’interférence linguistique, l’emprunt devient très fréquent. Ainsi, le mot wassingue (serpillière) utilisé dans le français du Nord de la France est un emprunt au flamand wasschign, ces régions françaises étant en contact adstratique avec des pays parlant cette langue. De même, le superstrat francique a fourni un grand nombre de mots au français, parmi lesquels, par exemple, guerre, heaume ou framboise. Il n’y a pas là toujours de nécessité réelle à emprunter un terme étranger: les peuples en contact, cependant, ne s’échangent pas seulement des biens ou des idées. Des mots étrangers sont reproduits parce qu’ils peuvent être entendus plus souvent que les mots vermiculaires.

D’autre part, la langue d’un pays dominant, culturellement, économiquement ou politquement, à une époque donnée devient très fréquemment donneuse de mots: c’est le cas du français dont le vocabulaire militaire (batterie, brigade...) et la plupart des noms de grade se retrouvent dans toutes les armées européennes depuis l’époque où la France était considérée comme un modèle d’organisation militaire: c’est aussi celui de l’italien dans le domaine de la musique, qui a transmis des termes comme piano ou adagio. L’anglais, actuellement, fournit, du fait de son importance dans ce domaine, nombre de mots concernant le vocabulaire de l’informatique, comme bug ou bit, lesquels n’ont pas d’équivalent français préexistant; cette langue alimente aussi le vocabulaire de la gestion d’entreprise (manager, staff, marketing, budget, etc.). L’emprunt peut aussi faire partie d’un phénomène de mode plus général Il n’est qu’une des manifestations de la volonté d’imiter une culture alors sentie plus prestigieuse. Dans ce cas, le mot emprunté peut n’être qu’un synonyme d’un mot déjà existant: de tels emprunts seront sentis, de manière normative, comme des fautes de goût ou une faiblesse d’expression. Par exemple, utiliser poster au lieu de publier dans les forums de discussion passe souvent pour un anglicisme. En effet, le verbe poster n’a pas, en français la même acception que le verbe to post en anglais (ce sont des faux-amis), et le verbe publier convient très bien. Le français branché est émaillé de tels emprunts qui, souvent ne dépassent pas l’effet de mode et ne se lexicalisent pas.

Guiraud P. Les mots étrangers, Paris, 1971.

Des mots adaptés

En passant d’une langue à une autre, les mots sont susceptibles d’être adaptés phonétiquement, d’autant plus quand ces mots sont empruntés indirectement. En effet, les systèmes phonologiques des différentes langues ne coïncident que très rarement. Or, l’import de nouveaux phonèmes est un phénomène rare, et, au moins, très lent. Par exemple, le mot arabe qahwa ne se prononce pas ainsi en français, langue qui ne connaît ni le [ q ] ni le [h]. Les francophones, empruntant le mot, ont transformé le [ q ] en [ k ], qui lui est relativement proche pour une oreille non entraînée. Quant au [ h ], il est tombé car aucun phonème proche n’existe en français.

Les adaptations phonétiques peuvent rendre le mot emprunté méconnaissable quand les deux systèmes phonologiques impliqués sont très différents. Le japonais par exemple, emprunte énormément à l’anglais. Or la structure syllabique du japonais exige des syllabes ouvertes (se terminant par une voyelle; une nasale est cependant aussi possible); c’est pour cette raison que, si sofa reste reconnaissable (sofa), sabisu (service) l’est déjà moins. Pire encore, il faut bien connaître la phonologie japonaise pour reconnaître derrière miruku le mot anglais milk (le japonais n’ayant pas de phonème /l/, il le remplace par un /r/ qui, dans cette langue, peut être considéré comme un allophone). On peut aussi signaler le cas des emprunts au sanskrit faits en chinois et en japonais. Ces emprunts, motivés par le fait qu’il n’existait pas de termes préexistant pour désigner des réalités propres au bouddhisme, par exemple, ont dû subir des adaptations importantes pour être lexicalisées: le mot bodhisattva devient en japonais bosatsu et en chinois pusa.

D’une manière générale, avant qu’un mot emprunté ne soit complètement lexicalisé, il existe souvent des locuteurs pour savoir le prononcer d’une manière plus ou moins «correcte», c’est-à-dire plus ou moins proche de sa prononciation originelle. Il existe donc un flottement: le mot français sweat-shirt est prononcé le plus souvent /switsoert) mais (swetsoert) par les locuteurs connaissant l’anglais. De toute manière, le mot est un emprunt bancal, puisque dans la langue de départ, le même vêtement est nommé sweater. Avec le temps, ces divergences de prononciations ont tendance à s’estomper.

Enfin, il faut tenir compte de la graphie du mot: si, en s’adaptant, un mot garde sa graphie originale (comme sweat), il est évident que les locuteurs risquent de le prononcer en suivant les règles de lecture propres à leur langue ou celles supposées des mots étrangers. Si, en français, on entend plus souvent (swit), c’est bien parce que le digramme ne renvoie à aucune règle de lecture précise dans cette langue.

Guiraud P. Les mots étrangers. Paris, 1971.

Bibliographie

1. Timeskova, I.N. Exercices de lexicologie / I.N. Timeskova. – L., 1971.

2. Tchesnovictch, E. Lexicologie française / E. Tchesnovictch. – L., 1981.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / A. Lehmann, F. Marint-Berthet. – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Guiraud, P. Les mots étrangers / P. Guiraud. – P., 1971.

Exercices d’évaluation

1.Vérifier ses connaisances

 

1.1. Définir

Emprunt – calque – contamination – assimilation – composé - abréviation – xénisme – variation – tendance – registre

 

1.2. Répondre brièvement

1. Quels facteurs causent l’apparition des emprunts?

2. Quelles sont les particularités de calque morphologique?

3. Qu’est-ce qui vise à l’assimilation des mots étrangers?

4. Est-ce que la parenté des langues facilite l’assimilation des emprunts?

5. Est-il normal si les mots étrangers conservent leur forme étrangère?

6. Quelle est la tendance propre aux emprunts?


Faire le point sur

Le statut sociolinguistique des emprunts (xénismes, régionalismes). La variation de style. La différence entre l’emprunt et l’interférence. La fréquence des emprunts lexicaux. L’emprunt est la marque d’enrichissement du vocabulaire.

 

Questions:

1. A quelles langues le français a -t – il emprunté des mots?

2. De quelle façon les emprunts peuvent – ils être naturalisés

3. Quels sont les types des emprunts que vous connaissez?

4. Comment se font les emprunts lexicaux strictes?

5. Les xénismes sont-ils répandus en France?

6. Y a-t-il des régionalismes en France? Comment peut-on les définir?

7. Y a-t-il une variation de style dans l’usage des emprunts?

 

3. Se préparer au commentaire

La xénité est -elle la marque d’une connotation négative ou positive?

 

4. Se préparer à la dissertation

Sujet: La langue française et la variation

 

Explorer le sujet

1. Réflechir au terme de la variation.

Quels sont les rapports entre la variation et la diversité de la société? (changement linguistique, l’hétérogénéités des pratiques linguistiques, variation réglée par la grammaire, variétés de français en France, conditions de la transmission, de son usage, facteurs de variation).

 

2. Rédiger le plan

 

3. Rédiger l’intégrité des devoirs.

 

Pour aller plus loin

 

Constituer un dossier sur les emprunts suivant la méthode à la page 23.

Définition – les caractéristiques – emprunts aux différentes langues – types (lexicaux, sémantiques) – variation (côté positif et côté négatif), statut sociolinguistique.

Test

1. La francisation phonétique des mots étrangers repose généralement sur la

a. réduction de la finale

b. réduction de l’initiale

c. réduction de la finale et de l’initiale

d. conservation de la finale

 

2. On emprunte facilement les

a. noms

b. adverbes

c. pronoms

d. interjections

 

3. Les emprunts savants sont souvent faits à (au)

a. l’allemand

b. l’anglais

c. gaulois

d. latin

 

4. Les emprunts populaires se font par la

a. voie écrite

b. voie gestuelle

c. voie orale

d. voie écrite et orale

 

5. Du point de vue sémantique, on emprunte ordinairement

a. tous les sens du mot emprunté

b. deux sens

c. plusieurs sens

d. un seul sens

 

6. Du point de vue phonétique on

a. respecte la forme étrangère

b. change la finale

c. change l’initiale

d. change la finale et l’initiale

 

7. Du point de vue morphologique tous les mots étrangers

a. gardent des particularités de la langue d’origine

b. changent partiellement le mot d’origine

c. changent complètement le mot

d. ne changent pas le mot

 

8. Avant le XVI siècle le grec a donné des mots au français

a. directement

b. indirectement

c. par l’intermédiaire de l’arabe

d. par l’intermédiaire de l’espagnol

 

9. L’italien a eu la plus forte influence sur le français

a. au Moyen Age

b. au XV siècle

c. au XVI siècle

d. au XVIII siècle

 

10. Une véritable admiration pour l’anglais a commencé

a. au XVI siècle

b. au XVII siècle

c. au XVIII siècle

d. au XX siècle

 

11. Une grande invasion des anglisismes

a. favorise la communication

b. ne favorise pas la communication

c. favorise partiellement la communication

d. la communication ne souffre pas

 

12. Parmi les exemples ci-dessous il y un emprunt à l’anglais pris autrefois à l’ancien français. Retrouvez-le!

a. canon

b. tenis

c. pâtre

d. raide

 

13. Un type particulier d’emprunt est une traduction littérale. Il est appelé

a. régionalisme

b. xénisme

c. calque

d. emprunt

 

14. Le fonds usuel du français est constitué par

a. des mots savants

b. des emprunts

c. des régionalismes

d. des xénismes

MODULE 3

LE FONDS PRIMITIF. LES DIFFÉRENCIATIONS TERRITORIALES ET SOCIALES DU LEXIQUE FRANÇAIS

EE1 Le fonds primitif. Les différenciations territoriales et sociales du lexique français

Objectifs d’étude:

 

1. L’apprenant doit savoir:

· les définitions des termes du Module

· les etapes du développement du français

· les variantes du français en France

· les role des dialectismes et leur types

· les types de dialectes d’origine

 

2. L’apprenant doit savoir faire:

· relever les particularités de la langue d’oc et de la langue d’oïl

· expliquer le sens de l’ordonance de Francois Ier

· identifier les patois

· définir les particularités régionales du français

· retrouver des niveaux de langue

· identifier la langue familière, l’argo, la langue populaire

3. L’apprenant sera capable de:

· identifier les premières oeuvres littéraires et leurs temps d’apparition

· caractériser l’époque de formation du français

· définir «le dialecte», «le jargon», «le terme», «le professionalisme»

· différencier les dialectes

· relever les particularités des niveaux de langue

 

EE2 Le mot et le temps

 

Objectifs d’étude:

4. L’apprenant doit savoir:

· le caractère du développement de la langue et du vocabulaire

· le noyau et la périphérie du système lexical

· la définition du néologisme et de l’archaïsme

· les critères des néologismes

· les modèles de formation des néologismes

· le politique réglant l’activité langagière

· les facteurs de l’adaptation des néologismes

· les types des archaïsmes

· les causes de la desparition des mots

· les causes de l’apparition des mots nouveaux

 

5. L’apprenant doit savoir répondre aux questions sur:

· les causes du changement du vocabulaire

· le rôle des mots nouveaux et vieillis

· les critères permettant de définir le type des mots nouveaux

· les modèles formatifs des mots nouveaux

 

6. L’apprenant sera capable de:

· identifier le lexique usuel de la langue

· trouver le noyau et la périphérie

· distinguer les historismes et les archaïsmes

· identifier les types d’historismes

· mettre en relief le rôle des archaïsmes dans le texte

· relever les modèles de formation des néologismes

 

EE3 Les synonymes, antonymes et homonymes

Objectifs d’étude:

7. L’apprenant doit savoir:

· la définition des synonymes, des antonymes, des homonymes

· les constituants du système caractérisé par la synonymie

· les types de synonymes

· les critères des séries synonymiques

· la loi d’attraction synonymique

· les particularités des synonymes

· les causes de l’apparition des homonymes, leurs types

· les traits essentiels du champ sémantique

 

8. L’apprenant doit savoir répondre aux questions sur:

· la base de la synonymie des vocables

· les types de rapports sémantiques entre les mots

· la base logique des antonymes

· les groupes lexicaux

 

9. L’apprenant sera capable de:

· différencer les synonymes absolus et partiels

· identifier les paires synonymiques des textes littéraires et du discours de tous les jours

· retrouver des synonymes idéographiques et expressifs

· composer des séries synonymiques d’un mot polysémique

· relever des critères distributionnels, paradigmatiques et formatifs des homonymes

· faire des microparadigmes des antonymes

· identifier les champs sémantiques des mots

· Glossaire

·

· Dialecte territorial – une variété régionale d’une langue donnée.

· Dialecte social – une variété sociale d’une langue donnée.

· Patois – la variante dialectale d’une communauté rurale précise, un «langage corrompu et grossier tel que celuy du menu peuple, des paysans et des enfants qui ne sçavent pas encore bien prononcer».

· Jargon (m) – langage par lequel un groupe social, les étudiants, les militaires se différencient des autres usagers.

· Argo (m) – souvent c’est le langage des malfaiteurs, mais aussi celui des groupes sociaux, des hommes de certains métiers.

· Niveau de langue – correspond à la connaissance que le locuteur a du français commun, à son instruction plus ou moins poussée. On distingue le niveau intellectuel, le niveau moyen et le niveau populaire.

· Terme (m) – mot appartenant à un vocabulaire spécial qui n’est d’un usage courant dans la langue commune.

· Langage familier – est celui de la vie courante. Il est surtout fréquent dans la langue parlée, dans la conversation même des gens les plus distingués. La correspondance familiale ou amicale appartient aussi au langage familier.

· Langage populaire – le terme populaire se rapporte aux façons de parler propres aux gens qui ont fait des études peu poussées.

· Synonymes – des mots qui, appartenant à la même classe grammaticale, ont à peu près la même signification.

· Homonymes – deux mots de même prononciation, mais différent par le sens.

· Homographes – homonymes qui ont la même forme écrite.

· Homophones – homonymes qui ont seulement la même prononciation.

· Paronymes – des mots proches l’un de l’autre par la forme.

· Antonymes (m) – des mots qui, appartenant à la même classe grammaticale, s’opposent l’un à l’autre par le sens.

· Champ lexical – notion de vocabulaire qui désigne tous les mots existant dans la langue qui se rapportent à une même idée.

· Champ sémantique – notion de vocabulaire qui désigne les différents sens que prend un même mot selon les contextes dans lesquels on peut le trouver.

· Archaïsme (m) – expression, mot ancien qu’on emploie alors qu’il n’est plus en usage.

· Historisme (m) – mot ancien reflétant les conditions historiques.

· Néologisme (m) – unité nouvellement formée ou un sens nouveau aux mots déjà en usage non intégré au lexique.

· Fond primitif – constitué par le latin, auquel il faut joindre quelques survivances de langues antérieures et des mots pris aux Germains à la suite des invasions.

· E1 Le fonds primitif. Les différenciations territoriales et sociales du lexique français

·

· A. LE FONDS PRIMITIF

·

· Le fonds essentiel (usuel) français comprend tous les mots d'un usage courant dans la langue qui se caractérise par sa stabilité, par son empreinte nationale fort prononcée. Outre le fonds usuel du lexique la langue française possède des couches lexicales d'un emploi plus ou moins restreint telles que terminologie spéciale, jargons de classe, jargons professionnels, parlers locaux (les patois), la majeure partie des emprunts, des mots internationaux qui ne sont pas d'un usage courant.

· Le fonds usuel du lexique français a un caractère stable, national. Il comprend tous les mots du fonds héréditaire auxquels viennent s'ajouter les formations nouvelles, purement françaises (mots formés par la dérivation propre ou «impropre» (conversion), composés, abrégés, locutions phraséologiques). Le fonds héréditaire de la langue française se compose essentiellement du latin populaire, y compris les éléments celtiques, grecs et germaniques: alouette,bouleau, bec, balai, bouc, branche, cabane, charrue, mouton, grève,harnais, lieue, sillon, rache, saumon, grève, tonneau, Paris, Verdun,Nantes, Amiens, Lyon, Rouen, Argentan,

· La plupart des éléments grecs sont entrées dans les dialectes romans de la Gaule par l'intermédiaire du latin populaire. Ce sont: bourse, bouteille, bocal, golfe, plat, tombe.

· L'apport des langues germaniques était plus considérable. Les éléments germaniques ont pénétré à l'époque de l'invasion des Francs. Ce sont: guerre, haie, jardin, fauteuil, hache, gant,gerbe; les verbes bâtir, haïr, garder; les adjectifs blanc, bleu, brun,gris, rouge, riche, laid, frais.

· Ainsi les éléments grecs, celtiques et germaniques se trouvaient déjà dans le vocabulaire du latin populaire ou dans le français à l'époque de sa formation.

· Le fonds usuel du lexique français, y compris les éléments grecs, celtiques et germaniques, est constitué par des mots — racines de formation populaire tels que terre, ciel, lune, homme, femme; des dérivés et des composés à usage général: chanter, crier, travailler, parler, aller, faire, ouvrier, enfant, écolier, étudiant, pomme de terre.

· Le fonds usuel du lexique français se caractérise par la stabilité et sa vitalité et ses éléments essentiels restent dans la langue durant de longs siècles depuis l'époque de la romanisation de la Gaule. Mais le fonds usuel du français d'aujourd'hui est considérablement plus riche que celui de l'ancien français.

·

· B. LES DIFFÉRENCIATIONS TERRITORIALES ET SOCIALES DULEXIQUE FRANÇAIS

·

· Le français a des particularités locales. Les dialec­tes et les parlers locaux sont au serivce de toutes les classes d'une population habitant un territoire déterminé et servent sans distinction toutes lesclasses du territoire où ils sont parlés, mais ils peuvent avoir des différenciations lexicales, phoniques et grammaticales.

· A l’époque de la formation de la langue nationale française des dialectes du Centre, y compris le dialecte d'Ile-de-France, ont joué le rôle prédominant. A l'époque du féodalisme on observe le morcellement linguistque conditionné par la dislocation géographique, économique et sociale de la France. Les principaux dialectes de la France féodale étaient au Nord et à l'Ouest—le francien, le breton, le normand, le picard et d'autres, au Sud et sur le Plateau Central — le provençal, le languedocien, le dauphinais, l'auvergnois, le gascon, le limousin.

· Au moment de sa plus grande homogénéité, chaque dialecte a des traits qu'il partage avec les dialectes voisins.

· M. Cohen fait observer avec justesse que «le double problème du français féodal littéraire est celui de l'unité dans la diversité d'abord, de l'unité tout court ensuite». Le XVe siècle marque un nouveau tournant dans l'histoire sociale et linguistique de la France. Paris devient un centre administratif, politique et social, ce qui unifie la langue des habitants de la France. La ca­pitale cherchent à unifier la langue dans le rayon de sa sphère d'activité. Les dialectes dépérissent peu à peu et passent à l'état des patois. Au point de vue politique et social, les XVe et XVIesiècles c'est l'époque de la formation de la nationalité française et de la langue nationale — l'époque des progrès continus de la royauté et de l'unification du royaume, de la montée au pouvoir de la bourgeoisie.

· Le français régionalet les patois.

· Dans la France d'aujourd'hui les dialectes sont entièrement évincés par la langue nationale, ils sont réduits à l'état de patois (de parlers locaux). Modifié sous l'influence des dialectes, des parlers locaux dans telle ou telle région de la France, le français national porte le nom de français régional. De nos jours le français régional se rapproche de plus en plus du français de la capitale. Les patois à leur tour se rapprochent du français régional. Ils ont un caractère double, en comportant à la fois les traits du français régional et des archaïsmes. Le français régional subit habituellement l'influence de la phonétique du dialecte ambiant. Ainsi dans le Midi on fait entendre le n de chanter. Le patois comporte beaucoup de mots locaux qui désignent des objets ou des coutûmes propres à la région.

· Les dialectes, les mots régionaux, les patois sont une source inépuisable d'enrichissement du lexique français.

· Les différents groupes sociaux tâchent souvent d'utiliser le lexique de la langue dans leurs propres intérêts en créant des termes particuliers, des expressions particulières, en prêtant une valeur spéciale aux mots déjà existants.

· En France le jargon des précieuses, créé au XVIIe siècle dans le salon de la marquise de Rambouillet présente un jargon de classe par excellence.

· L'influence des classes sur le lexique se fait clairement sentir dans les définitions des termes politiques données par les lexicographes français de différentes conceptions politiques.

· Les jargons de classe utilisent la grammaire et la phonétique de la langue générale, il n’y a de propre que son lexique. Il sert de moyen de communication à un groupe social très restreint— aux malfaiteurs. Pourtant le jargon des déclassés a fait et continue de faire un apport à la langue générale.

· Il se sert très largement de l'emploi métaphorique des mots usuels, des euphémismes: une bonne poire (arg.) 'homme facile à duper; guillotine s'appelle veuve, béquille, butte, banc, abbayede monte à regret; voiture de prison — panier à salade; récidiviste — cheval de retour; pomme de terre — orange à cochons; tuer — apaiser. L'argot recourt souvent aux emprunts aux autres langues pour enrichir son vocabulaire. Le mot moukere 'femme de légère conduite', est emprunté à l'espagnol mufer 'femme', aussi que le mot mendigot 'mendiant'. De l'italien viennent les mots bazir 'tuer'.

· L'argot des déclassés possède plusieurs modèles tout particuliers: les suffixes: -muche, -uche, -oche, -ache, -igot; boyaches-tu? 'bois-tu?', grenuche 'avoine', sourdoche 'lanterne', parigot, boutache 'boutique'. L'argot aime à déformer les mots de la langue usuelle ou à les remplacer: le pied — arpion ou poturon, le soleil — hure couchant, l'argent — fric, fafiot, flouze.

· Les jargons de profession ne diffèrent de la langue générale que par leur vocabulaire. L'usage des jargons professionnels est limité de même que celui des jargons de classe. Mais ce sont des limites d'ordre professionnel et non pas social. Un homme de métier se sert de termes spéciaux durant son travail ou avec ses camarades de travail. Les jargons de profession ont généralement un caractère oral, on ne les écrit pas.

· La terminologie spéciale. Les voies de son enrichissement

· Chaque science a sa propre terminologie qui est appellée à refléter ses progrès. Le terme est un mot qui désigne une notion spéciale. La terminologie spéciale présente un système établi de signes qui se caractérise par sa stabilité et sa monosémie. La polysémie ne fait que nuire à la terminologie qui exige une grande exactitude et précision dans la dénomination des notions scientifiques. Les termes ont généralement un caractère neutre, ils sont privés de valeur expressive.

· De même que les jargons de profession la terminologie spéciale n'a de particulier que son lexique. Elle l'enrichit en utilisant les procédés de formation du fonds lexical usuel.

· Parmi les suffixes d'adjectifs sont répandus dans la terminologie spéciale les suffixes: -ique, -al, -el, -if, -ive, -able, -ible.

· -ique: électronique, neutronique, atomique, plastique, thermique, autohydrique, diphtérique, dysentérique, spasmotique;

· -al, -el: radial, longitudinal, martial, argental (qui contient l'argent), arsencial, directionnel, séquentiel, fréquentiel, turbu-lentiel, impulsionnel, variationnel;

· -if, -ive: abrasif, absorptif, agglomératif, corrosif, disparatif, capacitif;

· -able, -ible: amalgable, cimentable, coxefiable, mouillable, gonflable, imbrouillable, orientable, modulable, fusible, amovible

· Parmi les suffixes verbaux sont productifs dans la terminologie

· spéciale les suffixes: -er, -ifier, -iser.

· -er: caoutchouter, gommer, aciduler, broyer;

· -ifier: acidifier, électrifier, typifier, rudifier, étanchifier

· -iser: électriser, réaliser, sonoriser.

· Un certain nombre de suffixes nominaux peu productifs ou improductifs dans la langue générale sont productifs dans la terminologie spéciale. Ainsi les suffixes d'action et de qualité -ure, -ance, -ence, -aison restent productifs de nos jours dans la terminologie spéciale.

· Parmi les suffixes d'adjectifs, peu productifs dans la langue usuelle, jouit d'une grande productivité dans la terminologie le suffixe -eux: terreux, granuleux, spongieux,aqueux, comateux, cancéreux, ècrouelleux.

· Les suffixes verbaux -iser et -ifier se sont spécialisés dans la terminologie: écraniser, scènariser, sonoriser, synchroniser, actualiser, atomiser, ioniser, dénucléariser, électrifier.

· Le suffixe des noms concrets -ie, improductif dans le lexique usuel, forme une quantité de termes médicaux et géologiques: cholémie, diphtérie, dispepsie, êclamsie, amnésie, épilepsie.

· Il existe des suffixes qui ne sont propres qu'à la terminologie spéciale. Leur nombre est assez restreint. Dans la terminologie médicale s'emploient largement les suffixes -ine, -ite, -ose, -ol:

· -ine: pénicilline, insuline, streptomycine, syntomicine, tetracycline, coféine.

· Au XXe siècle nombre de termes spéciaux, en élargissant leurs liens sémantiques, pénétrent dans le lexique usuel. «A l'époque contemporaine, — écrit L. Guilbert, — non seulement la vulgarisation de la pratique des sports, mais aussi la pénètration de la technique et du machinisme avec son vocabulaire dans les moindres actes de la vie des individus, quand ils se déplacent, s'alimentent, travaillent, s'abandonnent aux loisirs ou s'informent répandent dans la masse de la population des termes techniques, y compris les mots anglais empruntés».

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· Bibliographie

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· 1. Лопатникова, Н.Н., Мовшович Н.А. Лексикология современного французского языка / Н.Н. Лопатникова, Н.А. Мовшович. – М., 1982

· 2. Супрун, А.Е. Методы изучения лексики / А.Е. Супрун. – Мн., 1975.

· 3. Лингвистический энциклопедический словарь. – М., 1990.

· 4. Lévite, Z.N. Cours de lexicologie française / Z.N. Lévite. – Minsk, 1963.

· 5. Sauvageot, A. Portrait du vocabulaire français / A. Sauvageot. – P., 1992.

· 6. Wagner, R.-L. Les vocabulaires français / R.-L. Wagner. – P., 1970.

Travaux dirigés

Devoirs

1. Prouvez que certains pronoms français ont gardé des particularités dialectales du vocabulaire.

2. Commentez les paroles de Dauzat «le français doit devenir un grand herbier national qui sauvera tout ce qu’on peut sauver de la flore de la langue populaire».

3. Illustrez que le français possède des mots picards et wallons (industrie houillère), des mots normands et provençaux (marine).

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