В придаточном сравнительном предложении. 28 глава
Je m'excuse à mon tour de retenir l'attention du lecteur sur un menu
geste de week-end7.
Mais cette brassée de jonquilles me paraît réparer bien des choses...
Georges Ravon. Le Figaro.
Примечания:
1. Дикорастущие нарциссы. 2. Неподвижная, букв, приросшая к месту.
3. "Голосовала" на дороге, останавливала машины с просьбой подвезти. 4. Раз-
мышления, полные разочарования и утраченных иллюзий. 5. Путешествующие
"автостопом". 6. Разг. и детск. Боль, больное место (царапина, ушиб...).
7. Английское слово, прижившееся в разговорном французском языке.
ГРАММАТИКА___________________________
СПОСОБЫ ВЫРАЖЕНИЯ СРАВНЕНИЯ
(продолжение).
Прилагательное tel, telle.
В некоторых случаях это прилагательное приближается по значению к
союзу comme:
Certains manifestent une étrange désinvolture, TELLE MADAME X (= comme
Madame X).
N. В. — Прилагательное tel здесь согласовано с существительным,
которому оно предшествует (Madame X), и является именной частью
опущенного сказуемого: Madame X est telle (que certains, pareille à certains).
— Но смысл предложения не изменится, если сказать: Certains, tels
QUE MADAME X, manifestent une étrange désinvolture.
В данном случае вместо прилагательного tel употреблено словосочета-
ние tel que, которое согласовано с существительным (или местоиме-
нием), стоящим перед ним.
УПРАЖНЕНИЯ Замените «comme» на tel que, согласовывая «tel» с существительным, :
стоящим перед ним: La jeune fille était plantée sur le bord de la route comme un '
piquet. — Certains autostoppeurs, comme la jeune tille de l'autre jour, sont bien
sympathiques. — Bien des coins de la grande banlieue, comme la torêt de Chantilly,
attirent les automobilistes à la belle saison. — Au bord des routes de la légion
parisienne, le dimanche, on vous tend des jonquilles comme des bouquets
d'anniversaire. — Le soir, les autos, comme une procession de (ourmis, regagnent
laborieusement Paris. — Cette brossée de jonquilles, comme le premier soleil, m'a mis
la joie au cœur.
I) В предложениях из упражнения I замените союз comme на прилагательное
tel (без "que"), согласовывая его с существительным, стоящим после него.
III) Составьте пять предложений с прилагательным tel que в сравнительном
предложении.
IV) Составьте пять предложений с наречием tel que в придаточном предло-
жении следствия.
V) По данной ниже модели составьте пять предложений, содержащих союз
comme с глаголом в conditionnel présent или passé: je n'ai jamais pu reine)cier les
automobilistes comme je l'aurais souhaité.
VI) Эссе. Avantages et inconvénients de l'auto-stop (pour la personne ainsi
transportée, et pour le transporteur).
ТЕКСТ 108
JEUX A POISSY
A Poissy, les voiles commencent à faire leur apparition sur l'eau. La
Seine se prête1 à toutes les fêtes. Le dimanche, les amateurs de joute
à la lance2 sont nombreux. Aux roulements d'un tambour ou aux accents
énergiques d'un clairon qui sonne la charge, les deux champions se
précipitent l'un contre l'autre, la lance en avant. Le choc est rude;
parfois l'homme soutient le coup3. On recommence, et l'un des deux
jouteurs oscille, perd l'équilibre et dégringole4 dans l'eau.
Il y a quelques années, un peu avant la guerre, les fêtes nautiques sur la
Seine offraient un caractère jovial et bon enfant qui les rendait attrayantes
et naturellement moins banales que toutes les autres fêtes de banlieue.
Le sport humoristique y tenait une grande place. L'un des plus en
faveur auprès desamateurs et du public était celui-ci: on graissait
soigneusement la queue d'un fort cochon que l'on jetait à l'eau. La
jeunesse du pays, d'un élan unanime, en tenue de jeu, c'est-à-dire avec le
caleçon de coton rayé ou semé d'attributs comiques, se jetait à l'eau
pour essayer d'attraper l'animal. Pour que la prise soit5 bonne, le cochon
devait être remorqué par la queue. Ce n'était pas un petit exploit, c'est-à-
dire un exploit facile. Le cochon a la réputation d'être bon nageur. Pour
plusieurs raisons, toutes plus essentielles les unes que les autres,
l'animal tenait à justifier sa réputation. Il nageait comme un triton6 et
beuglait7 éperdument dès qu'un nageur plus rapide et plus adroit lui
touchait le bout de la queue. Cette poursuite durait longtemps. Comme
tous les spectacles où une bête est particulièrement embêtée8 par
l'homme, celui-ci divertissait les gens. La course au cochon se courait
avec le même succès dans toutes les villes et villages au bord de la
Seine, jusqu'à l'estuaire. Ce sport semble avoir perdu de sa vogue. Les
cochons sont trop chers, et les jeunes paysans vont au dancing.
PIERRE MAC ORLAN. Visages de Paris: la Seine.
Примечания:
1. Подходит. 2. Игра, в которой два человека, стоя каждый на корме
небольшой лодки, пытаются столкнуть друг друга в воду при помощи деревянного
шеста. 3. Выдерживает удар. 4. Разг. Падает. 5. Emploi du français parlé. 6. Тритон
— в древнегреческой мифологии морское божество в виде иолучелонека-
полурыбы. Также тритон — хвостатое земноводное, похожее на ящерицу. 7. Орал,
ревел (этот глагол обычно употребляют, говоря о быке). 8. Разг. = gêner, ennuyer.
Объясните игру слов.
ГРАММАТИКА___________________________
СПОСОБЫ ВЫРАЖЕНИЯ СРАВНЕНИЯ
(продолжение).
I. — С помощью союза «que» с наречиями: plus, moins, autant,
aussi, de même, ainsi:
Il est PLUS GRAND QUE n'était son père. — // nageait AINSI QUE NAGE UN
TRITON. — Или без глагола: // nageq.it AINSI QU'UN TRITON.
Вместо plus mauvais que, plus petit que, следует говорить: pire que,
moindre que в том случае, если прилагательное относится к существи-
тельному с абстрактным значением: Il n'est PIRE misère QU'wn souvenir
heureux dans les jours de douleur (Высказывание Данте, приведенное
Альфредом де Мюссе).
Ma douleur n'est pas MOINDRE QUE la vôtre.
N. В. — Форма превосходной степени данных прилагательных: le pire
и le moindre.
Наравне с прилагательными pire, le pire, в безличных конструкциях
используются формы pis, le pis: Tout va DE MAL EN PIS. — LE Pis fut qu'à la
maladie s'ajouta le chômage.
Внимание! Следует говорить: supérieur à, inférieur à, antérieur à,
postérieur à.
//.— Le même que не autre que;
Данные словосочетания образованы на основе неопределенных прила-
гательных même и autre. Они могут относиться к существительному или к
местоимению, и обычно сопровождаются придаточным предложением
(выражающим сходство или различие), часто без сказуемого:
La course se courait ici AVEC LE MÊME SUCCÈS QUE PARTOUT.
Les plaisirs des jeunes paysans sont AUTRES QUE NAGUÈRE.
///. — Частица ne употребляется после наречий plus... que,
moins... que, autre... que:
Ces fêtes sont MOINS BANALES QUE VOUS NE PENSEZ.
Ces fêtes sont PLUS INTÉRESSANTES QUE VOUS NE PENSEZ.
В разговорном языке частица ne может быть опущена.
УПРАЖНЕНИЯ
I) Вставьте в предложение союз que...: «Il beuglait éperdument dès qu'un nageur
plus rapide et plus adroit... lui touchait le bout de la queue.»
II) Вставьте в предложения наречия: aussi, autant, si, tant (том II, стр. 194,
Примечания): Les deux champions qui se précipitent la lance en avant ont... de force
et ils sont... courageux l'un que l'autre. — Le choc n'a pas été... rude; il n'a pas fait...
de fracas que je l'aurais cru. — Le cochon est-il... bon nageur qu'on le dit? — La
course au cochon n'a pas... de succès, elle n'est pas... appréciée qu'autrefois, dans les
villes et villages au bord de la Seine. — // roule... de voitures l'hiver que l'été, le
dimanche, sur les routes de la région parisienne.
III) Замените прилагательное le même que на: (un) autre que, и les mêmes que
на: autres que, d'autres... que.
Les Brésiliens ont la même langue que les Espagnols. — J'ai les mêmes soucis que
toi. — J'ai la même patrie que toi. — Ma patrie est la même que la tienne. — Mes
soucis sont les mêmes que les tiens. — Les jeunes paysans ont-ils les mêmes plaisirs
qu'autrefois? — Les hommes ont en définitive le même sort les uns que les autres. —
Les nouvelles générations connaîtront-elles les mêmes peines que celles de leurs aînés?
IV) Составьте пять предложений с наречиями: plus... que ne, moins... que ne,
autre... que ne, ainsi que, tel que.
V) Эссе. Jeux populaires dans votre pays.
ТЕКСТ 109
UN VILLAGE OÙ SOUFFLE L'ESPRIT1
A une trentaine de kilomètres de Paris, il est un village dont les
maisons s'étagent entre un plateau et la rivière, sous un ciel lumineux,
transparent, même lorsqu'il est parcouru de nuages. Une charmante
église gothique domine le village de son clocher; dans les ruelles bordé-
es de blanches maisons, les artistes trouvent le silence et la fraîcheur
propices au recueillement.
Auvers-sur-Oise, tel est le nom du village. Chaque année, ce coin de
l'Ile-de-France reçoit des milliers de visiteurs, car c'est la patrie de
1 ' «impres sionnisme».
Vers 1850 en effet le peintre Daubigny s'y installa et son atelier fut
bientôt le lieu de rendez-vous des jeunes artistes: Renoir, Claude
Monet, Cézanne, Sisley — sans oublier leur aîné Corot, le peintre des
matins argentés, Corot qui, l'un des premiers, avait «planté son chevalet
en pleine campagne» devant les horizons de l'Ile-de-France.
Aujourd'hui encore l'atelier de Daubigny, devenu un petit musée,
contient nombre d'études des bords de la Seine, ou des paysages
normands. Sisley, Renoir et Daubigny lui-même aimaient à descendre le
fleuve, en bateau à voiles, vers Le Havre et Honfleur.
Adversaires de l'école «anecdotique» et «historique», les impression-
nistes, vous le savez, ne voulaient que noter les aspects de la lumière...
Or, peu de provinces pouvaient séduire les peintres de la nouvelle école
autant que l'Ile-de-France, et notamment la vallée de l'Oise. Cette eau
changeante2, cette lumière vaporeuse convenaient à des artistes sincères
et subtils, qui, par réaction contre les poncifs1 de l'académisme4, allaient
découvrir des vérités inconnues: la couleur de l'ombre, celle de la neige
même... Vous connaissez l'anecdote sans doute? — Par un jour d'hiver,
un paysan regardait Sisley travailler devant son chevalet: «Tiens, dit-il,
vous mettez du rosé, pour représenter la neige? Je croyais qu'elle était
blanche. — Clignez des yeux, répondit le peintre; vous verrez qu'elle est
rosé».
Un émouvant souvenir reste attaché à Au vers: celui du grand et
infortuné Van Gogh: c'est là qu'il vint, en mai 1890, s'installer dans un
café-restaurant qui porte encore son nom. C'est là que, deux mois plus
tard, il se tirait un coup de pistolet au cœur. Et, plus on s'empressait
autour de lui, plus il refusait les soins. «Guérir? disait-il. Inutile... la
tristesse durera toujours.»
Примечания:
1. Где художники и писатели обретают вдохновение. 2. Изменчивая,
переливчатая. 3. Шаблонов, штампов. 4. Академизма Так говорят об искусстве,
слепо следующем установленным правилам.
ГРАММАТИКА___________________________
СПОСОБЫ ВЫРАЖЕНИЯ СРАВНЕНИЯ
(окончание)
Пропорциональные величины.
I. - D'autant plus... que... plus. — D'autant moins... que... moins:
Van Gogh refusait ^'AUTANT PLUS les soins QU'ON S'EMPRESSAIT PLUS
autour de lui
On est D'AUTANT PI,US MODESTE qu 'on est PLUS SAVANT.
Данные словосочетания позволяют представить две величины в глав-
ном и придаточном предложении как возрастающие или убывающие
одновременно.
//. Plus... plus; moins... moins:
304
PLUS on s'empressait autour de Van Gogh, PLUS il refusait les soins. —
MOINS les impressionnistes se montraient respectueux de la tradition, MOINS ils
avaient d'amis.
Данные наречия выражают ту же идею соотношения, что и приведен-
ные в п I, но с большей интенсивностью. Фразы с наречиями plus... plus,
moins... moins обычно начинают с придаточною предложения.
III. — Autant... autant:
AUTANT j'aime Claude Monet et Cézanne, AUTANT je hais les poncifs de
l'académisme.
Наречие autant... autant дает возможность придать больше интенсив-
ности предложению:
Je hais les poncifs de l'académisme AUTANT QUE j'aime Claude Monet et
Cézanne.
УПРАЖНЕНИЯ
I) Используя данные ниже глаголы, составьте пять сравнительных предло-
жений с местоимением On в роли подлежащего и со словосочетаниями: d'autant
plus... que plus: s'essouffler, courir vite — apprendre, étudier — se couvrir, avoir
froid — s'intéresser à la peinture, visiter de nombreuses expositions — aimer Balzac, le
lire souvent.
(Например: Effrayer les enfants, crier fort: On effraie d'autant plus les enfants
qu'on cric plus fort.)
II) В предложениях из упражнения I замените словосочетания d'autant plus...
que plus на наречия plus... plus. Не забудьте поменять местами простые
предложения в составе сложного. Напр.: Plus on crie fort, plus on effraie les enfants.
III) Используя глаголы, данные в упражнении I. составьте пять предложений
с местоимением On в роли подлежащего и с наречиями: d'autant moins... que
moins. Напр.: Effrayer les enfants, criei fort: On effraie d'autant moins les enfants
qu'on crie moins fort.
IV) В предложениях, полученных в упражнении III, замените наречия moins...
que moins на moins... moins. Не забудьте поменять местами простые
предложения в составе сложного. Напр.: Moins on crie fort, moins on effraie les
enfants.
V) Перепишите данные ниже фразы, заменяя словосочетания autant... autant
на autant que. Поменяйте местами простые предложения в составе сложного:
Autant il mange, autant il boit. — Autant tu as d'amis, autant tu as d'ennemis. —
Autant il a fait chaud hier, autant il pleut aujourd'hui. — Autant on me donne de livres,
autant j'en lis. — Autant j'aime l'été, autant je hais l'hiver.
VI) Перепишите данные ниже фразы, заменяя словосочетания autant que на
autant... autant. Поменяйте местами простые предложения в составе сложного: //
у a autant de maires qu'il y a de communes en France. — Je ferai autant de travail que
tu m'en donneras. — Nous avons compté autant d'usines que nous avons aperçu de
fumées dans le ciel. — 1l y a dans la banlieue autant de jardins qu'il y a de maisons. —
Tu dépenses autant d'argent que tu en gagnes.
VII) Используйте в предложениях выражения сравнения, данные в скобках:
(autant... autant; autant que): La petite ville fut autrefois bruyante et animée; elle est
aujourd'hui silencieuse et tranquille. — (plus... plus; d'autant plus... que plus). Le
tintamarre parisien m'a été pénible; les bruits villageois me plaisent et m'émt m eut. —
(moins... moins, d'autant moins... que moins). Certains autostoppeurs sont peu polis et
peu aimables; les automobilistes sont peu disposés à les prendre dans leur voiture.
VIII) Эссе. Si vous connaissez la peinture française du XlX-e et du XX-e siècles,
montrez quelles nouveautés elle a apportées.
СЛОВАРЬ
(Глагол mettre/ Объясните значение слов и словосочетаний:
Pourquoi mettez-vous du rosé pour représenter la neige"? — Cette dame
met du rosé et ses robes s'accordent ainsi assez mal à son âge. — Elle a mis un
peu de rouge, pour paraître moins pâle. — Quelles chaussures mettrez-vous
demain? — Mettez votre chapeau, je vous prie, cher monsieur. —- Mettons-
nous là. Nous y serons bien pour causer. — Tant pis pour lui; je mettrai le
paquet (argot) et il sera obligé de céder. — Quel temps tu as mis pour faire ce
court trajet! — Quel âge il a, demandez-vous? Voyons... il a... mettons 35 ans.
— Mettons qu'il se soit trompé: il a tout de même tort. — Elle n'a mis aucun
empressement à accepter. — Mettez-vous à votre aise; ôtez votre pardessus. —
II est furieux. Et je le comprends: dame! Mettez-vous à sa place. — Vous
m'avez mis dans l'embarras en agissant si imprudemment. — Au jeu d'échecs, je
l'ai mis «mat» en six coups. — Ce jeune général fut mis à la tête des troupes
révolutionnaires. — // s'est mis dans la tête de se remarier, à 80 ans. — Je vais
mettre ce pneu à la poste. — Quand vous serez arrivé à Rome, mettez-moi un
mot pour me rassurer sur votre voyage. — Cet employé était peu honnête; on
l'a mis dehors. — II s'est mis à jouer aux courses, et il se ruinera. — J'ai mis
dix mille francs sur ce cheval. J'ai tout perdu.
ТЕКСТ 110
LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU: BARBIZON
Le petit village de Barbizon est célèbre par le séjour qu 'v firent, entre
1850 et 1870, des peintres de grand talent, notamment Corot et J. -F. Millet.
C'est l'hiver qu'il convient d'habiter Barbizon afin d'en savourer le
charme rustique et forestier. Des odeurs de feuilles mortes, de
champignons, de bois qu'on brûle imprègnent si délicieusement l'air,
qu'on éprouve à les respirer1 une griserie voluptueuse dont on conserve
la nostalgie. Un grand silence, que l'aigre trompette de la boulangère du
fond de sa carriole et la cloche du «tortillard»2 troublent, seules, à heure
fixe, s'étend sur le village. Des chiens aboient. Un mince brouillard
flotte par les allées où des silhouettes d'arbres et la découpure des vieux
toits font penser à Corot. Je me souviens des promenades qu'avec André
Billy nous accomplissions dans la forêt. Sentier Bleu, route de la
Solitude, chemin de la Belle-Marie, allée aux Vaches, roches d'Apre-
mont, les Boulinières, caverne des Brigands, tous ces lieux sont, pour
moi, peuplés de présences. On croyait voir le vent à la façon dont il
passait3 en écartant les branches.
Parfois une biche déboulait4 d'une pente, tournait court5 et
disparaissait en trois bonds. Des corbeaux tournoyaient au-dessus d'un
étang, d'une clairière et quand parfois la neige tombait et recouvrait le
pays, on avait l'illusion de vivre un de ces contes étranges qu'au temps
de notre enfance on nous avait lus sous la lampe comme une histoire où
les bêtes et les choses parlaient. Le cri des chats-huants nous en donnait
la preuve tant il éveillait d'échos dans la morne profondeur des bois.
Ainsi, de quelque endroit que l'on arrive6 à Barbizon, la villa des
Artistes et la vieille auberge Ganne signalent que les habitants du
village conservent la mémoire de ceux qui l'ont rendu célèbre. Cela ne
manque, pas d'agrément. D'anciennes granges, transformées en ateliers,
n'ont rien perdu de leur caractère. Dans la maison de Millet, le lit, le
chevalet du peintre, son humble table de bois, son fauteuil, plusieurs
sièges, un modèle de bateau entretiennent l'illusion de la vie. On vous
montre le banc de pierre sur lequel, chaque soir, l'artiste s'asseyait et
fumait sa bouffarde. Le gardien, que j'avais connu à Montmartre du
temps qu'il portait les cheveux longs et une cravate lavallière8, vendait
des cartes postales aux touristes et des reproductions, prétendues
artistiques, des Glaneuses et de L'Angélus9 (...)
«A propos de cette dernière toile que l'on admire au Louvre, savez-
vous, m'a confié récemment un expert, qu'elle n'est pas ou n'est plus de
Millet?
— Comment? Encore un faux?
— Je l'ai vue quand elle est revenue d'Amérique. Elle avait tant
souffeit qu'on hésitait à lui trouver un intérêt quelconque. La peinture
en était écaillée, craquelée. Les fonds'" avaient noirci. On a dû la
donner à un restaurateur1 ' qui l'a repeinte presque entièrement.
— - Quel scandale si on l'écrivait!
— Aussi n'en faites rien, dit il malicieusement. Trop de bourgeois
ne vous le pardonneraient pas.»
F.CARCO L'ami des peintres..
Примечания:
1. En les respirant, quand on les respire. 2. Разг. Поезд узкоколейки. 3. On croyait
voir le vent, parce qu'il écartait les branches à la façon d'un être vivant. 4. Неожиданно
появлялись, выскакивала. 5. Наречное прилагательное: внезапно. 6. Tournure
maiquant l'opposition et où quelque est adjectif: quel que soit l'endroit d'où l'on arrive.
7. Разг Толстую короткую |рубк>. 8. Галстук, завязанный большим бантом.
9. Известные картины французского художника Жана-Франсуа Милле. 10. Задний
план пейзажа. 11. Реставратор.
ГРАММАТИКА___________________________
СПОСОБЫ ВЫРАЖЕНИЯ ОБРАЗА ДЕЙСТВИЯ
(L'EXPRESSION DE LA MANIÈRE)
/. - С помощью союза "comme":
Agis СОММЕ MOI. «Ce travail est mal fait. — Excusez-moi; je l'ai fait
/COMME J'AI PU.»
Il -- С помощью союза "sans que" ь subjonctif (или, если глаголы
главного и придаточного предложений относятся к одному подлежаще-
му, — с помощью союза "sans" + infinitif)
II entra doucement, SANS QU'ON L'ENTENDÎT.
Il entra SANS ÊTRE ENTENDU.
III. — С помощью деепричастия (в том случае, если оба глагола
относятся к одному подлежащему):
Les peintres travaillent souvent EN CHANTANT.
IV. — С помощью наречия образа действия; прилагательного со
словосочетаниями: d'une façon, d'une manière, d'un air; или существи-
тельного со словосочетаниями: à la manière de, comme, avec, sans,
conformément à.
N'en faites rien, dit-il MALICIEUSEMENT (D'UN AIR malicieux, avec MALICE).
Vous chantez COMME UN ROSSIGNOL.
N. В.: Иногда бывает сложно определить, что выражает данное слово-
сочетание: образ действия или сравнение.
УПРАЖНЕНИЯ
I) Используйте для выражения образа действия союз comme с глаголом
в соответствующем времени: II peint... son père (lui apprendre). — J'agirai... vous
(m'expliquer). — Réponds clairement,... tu (savoir le faire) d'habitude. — // n'est pas
habillé aujourd'hui... vous (le voir) hier.
II) Используйте для выражения образа действия союзы sans que + subjonctif
présent или sans + infinitif présent, в зависимости от того, к какому подлежащему
огносятся глаголы: // m'a répondu cela... (et il ne riait pas). — // t'a répondu cela (et
tu n as pas protesté). — Vous n'avez qu'à vous en aller... (et personne ne s'en
apercevra). — J'ai fait 800 kilomèttes en auto, (et je n'a pas lâché le volant). --
Sortez... (et ne répliquez pas). — II a agi ainsi.. (et ne l'a pas voulu). — 5a situation
a empiré (et il ne l'a pas voulu). (Dans ceitaines de ces phrases, il y a rapport étroit entre
l'idée de manière et celle d'opposition).
III) Используйте для выражения образа действия деепричастие, по только
там, где это возможно: II accourt (et il rit). — Il accourt (et je ris) — Elle raconta ses
malheurs (et elle pleurait). — Elle raconta ses malheurs (et tout le monde pleurait). —
Les enfants s'enfuirent (et ils hurlaient de terreur).
IV) Используйте для выражения образа действия: наречие, образованное ог
прилагательного; существительное с предлогом; или соответствующее
словосочетание: Allez... (lent). — Ici, il faut agir... (prudent). — Recevez-le... (gentil)
[если Вы используете наречие, обратите внимание на его написание!]. — Tu l'as
t'raité... (un chien). — C'est un garçon muet.. (un poisson). — Un bon citoyen agira
toujours... (la loi) de son pays. — // s'est tire... (adresse) de ce mauvais pas. —
Pardonnez-lui, car il a fait cela... (méchanceté). — Pendant qu'il te racontait celte
plaisante histoire, tu riais... (un bossu) [= dicton familier]. — Moins fort! Tu cries..
(un sourd) [= dicton familier].
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