Financement de l’entreprise
Pour rester compétitive, toute entreprise doit maintenir, accroître ou renouveler ses équipements. S’il s’agit de remplacer des équipements usés ou technologiquement à bout de course, on parle d’investissement de maintien. S’il s’agit d’augmenter l’appareil productif face à une forte demande, on parle d’investissement de capacité. L’intention est-elle d’améliorer les performances de production? On parlera alors d’investissement de productivité. Selon l’état de la conjoncture, selon sa situation interne, l’entreprise aura recours à ces divers investissements. Et leur financement est pourvu soit par des ressources propres et c’est autofinancement, soit par des concours extérieurs via l’emprunt ou l’augmentation du capital. Autofinancement L’autofinancement de l’entreprise aussi appelé cash-flow, est composé de trois éléments: l’amortissement, les provisions et le résultat net. Autofinancement (ou cash-flow) = amortissements + provisions + résultat net L’amortissement L’amortissement constate et compense la dépréciation que subissent les équipements lourds et le matériel d’exploitation en raison de leur usure ou des progrès technologiques. Amortissement traduit aussi la volonté de l’entreprise de dégager des ressources nécessaires au renouvellement de son parc productif. Sur le plan comptable, l’amortissement figure au bilan par une diminution de la valeur des immobilisations, mais au compte de résultat il s’agit d’une charge (la dotation aux amortissements), qui n’est pas décaissée. Ainsi pratiqué, l’amortissement aboutit à réduire le résultat brut et donc, à la fois, l’impôt sur les sociétés et le bénéfice distribuable sous forme de dividende. Des fonds sont ainsi soustraits sur les ressources sécrétées par l’entreprise et ils sont généralement utilisés pour de nouveaux investissements. Pour peu qu’ils soient immédiatement utilisés, ces amortissements ont même un effet multiplicateur sur le financement. Les provisions Les provisions sont une autre manière d’assurer l’autofinancement. Dans la même logique que l’amortissement, elles traduisent la dévalorisation, en principe non définitive, de stock, de créances, de titres boursiers ou de titres de participation.. Leur traitement comptable est le plus souvent identique à celui des amortissements: il s’agit de charges non déboursées. De ce fait, des fonds sont soustrait au bénéfice et au fisc et utilisés pour compenser la dépréciation des stocks, des créances… Les amortissements et les provisions représentent l’autofinancement de maintien qui permet de pourvoir au remplacement de l’actif déprécié. Pour que l’entreprise puisse au moins continuer sans dépérir, il est indispensable que soit assuré cet investissement de maintien.
Autofinancement de maintien = amortissements + provisions Le résultat net Troisième élément de l’autofinancement, le résultat net. Il peut être conservé intégralement par l’entreprise et il sera affecté à un compte de réserve ou au poste «report à nouveau» (pour le prochain exercice). Dans une société cotée en bourse, une partie du résultat sera consacrée au paiement du dividende, le revenu des propriétaires du capital de la société (les actionnaires). L’affectation du résultat – mise en réserve ou paiement du dividende – dépend en fait de la stratégie de la société à l’égard de ses actionnaires. La partie du résultat net conservée par l’entreprise représente l’autofinancement de croissance, celui qui permet un développement des actifs. Autofinancement de croissance = résultat net – dividende Les ressources externes Si le financement ne suffit pas pour couvrir les besoins de financement à long terme, une entreprise recourt aux ressources externes. L’entreprise a le choix entre deux voies principales: le crédit bancaire et le recours aux marchés financiers (emprunt obligataire ou augmentation de capital par émission d’actions quand il s’agit de sociétés cotées en bourse). Crédit bancaire Le crédit bancaire d’équipement est en général ouvert pour une opération bien précise. Il est coûteux: l’entreprise doit verser un intérêt à la banque et il est remboursable par tranches annuelles. L’intérêt représente une charge financière pour l’entreprise. C’est ce système qui a prévalu en France jusqu’au début des années 80. Le marché financier a ensuite pris le relais. Il demeure que la banque reste aujourd’hui un partenaire privilégié des petites et moyennes entreprises. Emprunt obligataire et émissions d’actions Emprunt obligataire (émission d’obligations) et émission d’actions sont apanage des sociétés cotées en bourse qui, répondant à certaines exigences, peuvent faire appel à l’épargne publique. L’emprunt obligataire a deux avantages: l’emprunt est divisé en multiples obligations d’égal montant et elles sont cessibles sur le marché boursier où elles sont négociées. Ces dispositions sont de nature à faciliter le placement de l’emprunt auprès des épargnants. L’emprunt obligataire est remboursable à un prix fixé d’avance à une date déterminée et il porte un intérêt annuel fixe ou variable. Il existe de nombreuses formes d’obligations: à taux fixe, à taux variable, convertibles en actions.
Cette dernière formule a rencontré un beau succès car elle permet à l’épargnant de cumuler l’avantage de l’obligation et de l’action. Elle permet aussi à une entreprise, dans une passe financière difficile, de collecter de l’argent à un bon prix – le taux est inférieur aux obligations classiques – en laissant espérer un redressement de sa situation qui susciterait une hausse du cours de l’action en bourse dont profitera l’investisseur. La seconde voie ouverte aux sociétés par actions consiste à émettre de nouvelles actions, à augmenter le capital social. Les actions représentent un apport en espèces ou en nature des associés qui bénéficient en revanche d’un droit à la rémunération (le dividende) et d’un droit de vote aux assemblées. Au démarrage d’une société, cet apport initial, complété par des emprunts à long terme (on parle alors de capitaux permanents); vient financer les investissements lourds. Par la suite, l’émission de nouvelles actions contre espèces, l’augmentation du capital aboutit à renforcer les fonds propres de l’entreprise. A la différence de toutes les autres ressources, le capital ne donne pas lieu à remboursement. Il reste que beaucoup de sociétés répugnent à élargir leur capital. En effet, l’opération aboutit fréquemment à une dilution ou à une réduction du pouvoir des actionnaires majoritaires, et ce d’autant plus que ces derniers ont peine à «suivre» puisqu’ils recourent à des capitaux extérieurs. Le crédit bail (ou leasing) Le crédit bail est une technique de financement qui se distingue du crédit classique par le fait que le client n’est propriétaire du bien financé, il en est locataire. Il a cependant la possibilité d’en devenir propriétaire moyennant des conditions de sortie fixées à la mise en place du contart. Le crédit bail est donc une opération de financement à 100%, sous une forme locative particulière, d’un matériel ou d’un outillage, liant par un contrat le bailleur (la société de crédit bail) propriétaire du bien, au locataire utilisateur, lequel bénéficie de la part du bailleur d’une promesse unilatérale de vente en fin de contrat pour un prix fixé lors de la signature du contrat. Le crédit bail met donc en relation trois acteurs dont le rôle et les fonctions sont clairement définis. La durée de l’opération est généralement comprise entre 3 et 7 ans. On distingue le crédit bail mobilier (machines, véhicules) du crédit bail immobilier (immeubles à usage professionnel) de même la cession bail ou lease back constitue une forme particulière de crédit bail par laquelle l’emprunteur transfère au prêteur la propriété d’un bien qu’il rachètera progressivement suivant la formule de location assortie d’une promesse de vente. Ainsi une entreprise peut trouver des capitaux en cédant des actifs. Le crédit bail est un mode de financement utilisé par la plupart des entreprises pour environ un tiers de leurs investissements. Les avantages du crédit bail résident dans le fait qu’ils permettent un financement du bien à 100%, que l’utilisation en est souple et qu’ils peuvent présenter certains avantages fiscaux pour le crédit bail immobilier notamment.
L’inconvénient peut résider parfois dans le coût de l’opération. L’affacturage L’affacturage se présente à la fois comme une formule de financement recouvrant la mobilisation des créances et une technique de gestion commerciale. L’affacturage consiste à mobiliser auprès d’un tiers appelé factor, dès la facturation, tout ou partie du poste clients de l’entreprise. Le factor se charge d’en opérer la gestion et le recouvrement et en garantit la bonne fin même en cas de défaillance du débiteur (en fait le factor, après l’analyse du portefeuille client détermine un plafond de garantie). L’avantage pour l’entreprise est de transférer la large gestion du poste clients et une réduction du risque des impayés (le factor sélectionne cependant les créances qu’il reprend). L’inconvénient de cette formule peut résider dans son coût. (Christian Planchon. Financement des entreprises. 6. En vous servant du plan d’ensemble, rédigez le résumé du texte en 140 mots. Etude lexicale du texte 7. Dans les séries suivantes des mots de la même famille, relevez les radicaux, les suffixes et les préfixes.Traduisez tous les termes en russe: a) valeur – valoriser – valoir – dévaloriser – valorisation - dévalorisation; b) apprécier – appréciation – dépréciation - prix; c) mobile – mobiliser – immobiliser – immobile – immobilisation - immobilier; d) finance – financer – financement – financier – financière – refinancer – refinancement. 8. A l’aide d’un dictionnaire, étudiez la polysémie des termes suivants. Dites quelles acceptions correspondent au domaine financier: poste, mobiliser, important, charge, exercice. 9. A l’aide d’un dictionnaire, comparez les définitions des termes suivants et dites quelles différences sémantiques il existe entre eux: - dépréciation, dévalorisation, amortissement, obsolescence; - pourvoir, équiper, munir, doter; - réserve, provision, stock; - fonds, ressources, moyens; - cher, onéreux. Etude grammaticale du texte 10. Relevez dans le texte les moyens de l’expression des rapports de cause à effet. Traduisez en russe les phrases qui les contiennent. 11. Traduisez les phrases soulignées dans le texte. Dans ces phrases, analysez l’emploi du subjonctif et de la forme passive. 12. Ouvrez les parenthèses. Expliquez les cas de l’emploi de l’indicatif et du subjonctif: 1) Vous pouvez être sûr que l’entreprise ne pas (avoir) de problèmes de financement. 2) Etes-vous sûr que l’entreprise ne pas (avoir) de problèmes de financement? 3) Est-ce que vous êtes sûr que l’entreprise ne pas (avoir) de problèmes de financement? 4) On ne peut pas être sûr que l’entreprise ne pas (avoir) de problèmes de financement. 5) Quelle que (être) la situation financière de l’entreprise, elle peut avoir recours au financement externe. 6) Bien qu’on (pouvoir) avoir recours au crédit-bail l’année dernière, cette année on a opté plutôt pour un crédit bancaire. 7) Pour que l’investissement prévu (être) possible, il faut réfléchir aux sources de financement. 8) Il est peu probable qu’ils (réussir) à surmonter toutes les difficultés financières avant la fin de l’exercice. 9) Il est possible qu’ils (être) encore solvables. 10) Il est probable qu’ils (avoir) recours à l’autofinancement pour augmenter leur capital. 11) Sans que l’entreprise (être admis) en bourse, l’émission des titres n’a pas de sens. 12) Il semble que nous (pouvoir) faire face à cette échéance. 13) Il me semble que nous (pouvoir) faire face à cette échéance. 14) Même si l’entreprise (être coté) en bourse, cela ne garantit pas encore sa survie. 15) Le rendement des titres cotés en bourse peut augmenter à condition que la conjoncture (être) favorable.
Texte 2 13. Consignes pour l’étude du texte: a) Tout d’abord, lisez le titre et les attaques des paragraphes (premières lignes des alinéas). b) Ensuite, lisez les sigles, chiffres et passages entre parenthèses. c) A partir des informations reçues au cours de la première lecture du texte, rendez en français et en russe son idée générale. d) Lisez tout le texte afin de rédiger le plan d’ensemble à partir des mots clés et des connecteurs logiques. e) En vous servant du plan d’ensemble, présentez oralement le résumé du texte. Problèmes de financement des PME familiales La nature spécifique des PME familiales va contribuer à donner aux questions de financement un relief particulier. En effet, s’ils ne sont pas toujours plus difficiles, les problèmes de financement des PME familiales revêtent des caractères originaux tant en ce qui concerne les ressources propres que les ressources empruntées. En effet: · à la source de tous les problèmes financiers des PME familiales se trouve la difficulté d’accroître les fonds propres. L’origine essentiellement familiale du capital et le fait que la direction effective soit concentrée entre les mains du principal propriétaire du capital présentent des inconvénients de plusieurs ordres pour le financement de l’expansion: d’un côté les ressources familiales peuvent ne pas suivre le rythme de croissance souhaitable de l’affaire, de l’autre l’entrée d’un partenaire extérieur bénéficie rarement d’un agrément des propriétaires en place. Enfin, le candidat à l’investissement, dans une PME familiale, sait qu’il ne lui sera pas facile de mobiliser sa participation, les titres n’étant pas par définition admissibles à la cote officielle; et il n’est pas assuré de pouvoir compenser cette immobilisation par une rémunération supérieure; · cette insuffisance des fonds propres va nuire à la présentation des bilans des PME familiales lors de la recherche des fonds d’emprunt. Là encore, l’appel à l’épargne publique n’est pas directement possible et de tels fonds ne sont dans la réalité que d’origine bancaire. L’endettement bancaire se limitant principalement dans les cas des PME familiales aux crédits accordés par les institutions financières. Les difficultés de financement des PME familiales sont donc plutôt ressenties au niveau des ressources longues qu’à celui des ressources courtes. Aujourd’hui cependant, le recours intensif au crédit-bail permet de pallier certaines de ces difficultés. Ces caractéristiques conduisent à ce que les PME familiales fassent des comptes courants d’associés, sinon une pratique courante, du moins une source de financement privilégiée et même parfois exagérée. Ce mode de financement qui contribue très fortement à distinguer la PME familiale des autres catégories d’entreprises (entreprise individuelle, grande entreprise) constitue une source d’avantages tant pour l’entreprise que pour l’associé. La méthode permet d’abord à l’entreprise de se procurer des sommes importantes sans engager de formalités très complexes et onéreuses, sommes qui pourront être reconduites en cas de difficulté de l’affaire. Les intérêts versés sont en plus déductibles du bénéfice imposable. Avantage qui s’estompe en partie aujourd’hui dans la mesure où les entreprises ont obtenu la faculté de déduire du bénéfice imposable les dividendes versés aux actions créées à l’occasion d’une augmentation de capital contre numéraire dans la limite de 7,5 % des fonds collectés sur le marché pendant 7 ans.
L’associé retire lui-même un certain nombre d’avantages de la formule. Avantages qui se situent là encore pour l’essentiel sur le plan fiscal et donc financier. La méthode de financement par comptes courants d’associés n’est cependant pas exempte d’inconvénients. Ces derniers surgissent en particulier lorsque la société est en difficulté. Dans ce cas, les titulaires d’un compte courant d’associé se trouvent dans l’alternative suivante: · ou bien, ils font prévaloir leurs droits de créancier. Ce qui a pour conséquence d’accroître les difficultés financières de l’entreprise, surtout si les sommes laissées en compte courant sont importantes; · ou ils renoncent à leur situation de créancier et dans ce cas-là ils abandonnent leurs créances. Il convient de remarquer enfin que lorsqu’on interroge les dirigeants des PME familiales sur le mode de financement qu’ils préfèrent utiliser pour financer leurs investissements, ils citent l’autofinanceement. L’endettement étant vécu comme une contrainte externe. Il n’est pas souhaité par eux au nom de l’autonomie financière et en raison de son coût. Il apparaît toutefois que l’autofinancement est dans la PME familiale rarement capable d’assurer le financement complet de l’investissement. (G. Hirigoyen. La gestion financière dans les PME. 14. La méthode de financement des PME familiales par comptes courants d’associés, vous paraît-elle prometteuse ou pas? Pourquoi? 15. D’après vous, cette méthode, est-elle applicable aux PME russes? Texte 3 16. Rendez en français le contenu du texte suivant:
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